Nécessité fait loi, un arrêté de la wilaya notifiant l'interdiction temporaire à l'accès aux plages, ainsi que la baignade, promulgué, dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19, ne semble pas, selon le constat établi sur le terrain, avoir reçu l'approbation unanime de la population de la contrée d'Aïn El Turck. Cet état de fait a obligé les forces de l'ordre public d'installer des piquets de surveillance sur plusieurs plages, dont entre autres, celles des Dunes, Beau-Séjour, Bouisseville et Trouville, situées dans le chef-lieu de la daïra et ce, pour faire respecter ces nouvelles instructions. Un véritable jeu de cache-cache entre la police chargée de veiller à l'application de l'arrêté en question et les riverains, a donné naissance à une ambiance insolite et à chasser la morosité, qui prévalait sur les plages de la contrée d'Aïn El Turck. « Cela fait plus d'une semaine que nous n'avons pas d'eau dans nos robinets, alors nous sommes dans l'obligation de venir nous baigner pour nous purifier. Nous remplissons également des jerricans d'eau de mer pour notre hygiène de vie à la maison, c'est très important en cette crise sanitaire », a invoqué, avec une pointe d'ironie, un groupe de riverains rencontrés sur la plage de St Germain. D'autres arguments ont été avancés par des contrevenants à cet arrêté de wilaya et dont les principaux gravitent, essentiellement, autour du stress et le besoin de respirer un bol d'air iodé, en bord de mer. « C'est surtout pour les enfants qui s'ennuient à mourir à la maison depuis des mois. La plage est leur unique lieu de défoulement en l'absence d'aires de jeux » a justifié à ce propos un père de famille, accompagné de ses deux enfants, abordé sur une plage de la localité de Paradis. Toujours est-il que les forces de la nature, qui se sont manifesté, au cours de week-end et ce, à travers de fortes rafales de vent, semblent à priori avoir eu raison sur les contrevenants qui ont bravé cet interdit.