«Faisons que cette maladie ne soit pas une fatalité et que le médecin soit à la portée du patient», disait le professeur Allouache, éminent cancérologue. Pour le médecin, la précocité du dépistage de la pathologie est primordiale pour sa prise en charge et le suivi médical. Concernant le volet prévention, l'oncologue affirme : «Il ne faut pas tout attendre des autorités centrales, un travail local doit se faire», comme quoi, l'identification et les diagnostics se font aussi dans les wilayas, si toutefois, les structures médicales spécialisées existent. Le professeur avertissait déjà sur l'augmentation du nombre de cancéreux, tous types de cancer confondus, ceci en fonction du vieillissement de la population, entre autres. Depuis l'entrée en service de l'unité d'oncologie à l'EPH Bouguerra Boulaâres à Bekkaria (Tébessa), suite à une convention avec le CHU d'Annaba, les malades atteints du cancer se sentaient quelque peu soulagés, tant ces derniers étaient obligés d'effectuer de longs déplacements vers d'autres villes, voire à l'étranger, pour des examens de diagnostic ou des séances de chimiothérapie ou de radiothérapie, des soins coûteux et surtout éprouvants, qui ont eu raison de malades aux ressources limitées. Entre-temps, l'unité d'oncologie de Bekkaria s'est vu doter de matériel médical et de personnel médical et paramédical. Et puis est venu le projet de transformer l'hôpital M'hennia Bendjedda en un centre de traitement de cancer, le plus ancien hôpital sis au chef-lieu, c'est ce qui se dit au niveau de la DSP. Pourquoi pas, rendre utile un établissement hospitalier, à l'arrêt, après avoir connu des travaux de réhabilitation et d'aménagement. Faut-il aussi mettre en place un programme pour sa dotation en équipements et praticiens spécialistes, parce que le cancer est multiforme, une lourde pathologie qui nécessite une approche méthodologique, à court et moyen terme, en fonction des moyens mobilisés, que la thérapie touche le plus grand nombre de malades, notamment pour ce qui est des personnes sans ressources et qui doivent être accompagnées. Pour le moment, le projet fait son chemin, en attendant, les malades atteints du cancer sont transférés provisoirement à la clinique chirurgicale d'Alia Salah, puisque l'EPH de Bekkaria a été réquisitionné pour la prise en charge des contaminés du Covid-19. D'autres infrastructures sanitaires attendent, elles aussi, leur entrée en service, dès leur réception, notamment celles situées dans certaines localités rurales, des polycliniques et des salles de soins. Selon le professeur Kamel Bouzid, près de 50 mille nouveaux cas de cancer sont enregistrés en Algérie en 2019, dont 12 mille nouveaux cas du cancer du sein. L'oncologue mettait en cause les modifications observées dans le régime alimentaire chez nos concitoyens, ainsi que l'utilisation excessive des pesticides dans l'agriculture. Enfin, rappelons que l'oncologie ou carcinologie ou encore cancérologie est la spécialité médicale d'étude, de diagnostic et de traitement des cancers, les tumeurs cancérogènes peuvent être du système nerveux, ORL, thoraciques, gynécologiques, digestives, urologiques et cutanées.