Perçues comme étant un rempart contre l'évolution du chômage, les diverses activités commerciales, qui naviguent dans le sillage du tourisme balnéaire, pour tenter de subsister, le reste de l'année, peinent à retrouver leur vitesse de croisière en ces temps de crise sanitaire, dans la contrée d'Aïn El Turck. Sur ce volet sensible, des tributaires de l'emploi précaires, des cafetiers, des hôteliers et des gérants de complexes de villégiature, se sont rapprochés du Quotidien d'Oran', pour exprimer leur scepticisme, en soulignant «leur crainte d'un probable acheminement vers une saison morte dans toute l'acceptation du terme et ce, avec énormément de pertes et autant de fracas» mais néanmoins, tout en n'omettant pas de saluer la décision des autorités sanitaires», qui ajoutent-t-ils «demeure juste et incontournable, pour prétendre être en mesure d'éradiquer définitivement la funeste épidémie du coronavirus», avant de conclure prudemment «à quelque chose malheur est bon». L'allègement du confinement, après plus de trois mois de disette, est considéré par nos interlocuteurs comme «une jauge, qui a joué dans une reprise faiblarde, limitant l'accès aux commerces, et le respect rigoureux des mesures de protection pour lutter contre la dévastatrice pandémie». Cependant, selon des sources concordantes, les mesures édictées durant le confinement confrontent nombre de tributaires d'emplois saisonniers, qui sont à deux doigts d'atteindre le seuil de la débine, à un dilemme insoluble «mourir de la Covid-19 ou mourir de faim? Le choix est difficile» s'interrogent certains, qui se sont retrouvés entre le marteau et l'enclume, depuis l'apparition de la pandémie. Ce dilemme affecte, notamment les tributaires des misérables ristournes rapportées par des activités saisonnières, qui leur permet, tout juste de survivre. Plusieurs courent de grands risques en travaillant dans des lieux très fréquentés où la distanciation sociale est difficile voire impossible à respecter, comme entre autres dans le marché communal d'Aïn El Turck. «Nous souhaitons, nous aussi, avoir les moyens de nous protéger du virus tout en assurant notre survie et celle de nos proches» ont fait remarquer des marchands d'un ton laborieusement sarcastique. D'autres témoignages ont été formulés à ce propos par des cafetiers et des hôteliers, craignant grandement une péroraison en queue de poisson de la saison estivale et ce, avec tous les impacts négatifs, qui en découleraient sur le volet de leurs finances. «Ce qui reste de la saison estivale s'annonce sous de mauvais auspices, dans notre contrée où le tourisme balnéaire local battait déjà de l'aile bien avant la crise sanitaire», ont péroré à ce sujet, avec une humeur bilieuse, des riverains de la localité de St Germain, qui contemplaient le vide avec nostalgie, un court laps de temps, avant 20 h, heure fatidique.