Dans le cadre des mesures prises pour la lutte contre la pandémie du coronavirus et la prise en charge des malades, le wali a annoncé que les équipes médicales qui exercent au niveau des établissements hospitaliers seront renforcées par d'autres médecins, diplômés en médecine et étudiants en médecine. «On va aussi faire appel aux étudiants en médecine (les internes) pour renforcer les rangs des médecins. J'ai donné des instructions pour la réouverture des cités universitaires pour pouvoir les héberger. En plus de la mobilisation des médecins internes, on va faire appel aux praticiens des antennes locales de la CNAS», a annoncé M. Djellaoui, lors de sa dernière visite au Centre hospitalier universitaire Dr Benzerdjeb. Aussi, le wali a appelé à exploiter et mobiliser toutes les énergies sur les plans humain et logistique afin de venir à bout de cette pandémie et s'en sortir avec le moins de pertes humaines possibles. Les médecins et étudiants qui vont prêter main-forte aux équipes médicales et paramédicales devront recevoir des primes d'encouragement. Le premier responsable de la wilaya a décidé de lancer cette stratégie de mobilisation pour répondre au manque de médecins et ce, afin de soutenir les équipes soignantes à mieux gérer la pression qu'elles subissent. Depuis l'annonce du premier cas de Covid-19 à Oran le 18 mars, le personnel médical d'Oran (médecins et infirmiers) demeure mobilisé pour endiguer la propagation de la pandémie. Epuisé et désabusé, il lance aujourd'hui un cri de détresse dans l'espoir de trouver un écho auprès des citoyens, qui font preuve d'insouciance face à ce mal invisible. L'épuisement physique et mental qui les guettait déjà depuis les premières semaines a eu raison de bon nombre d'entre eux. Les médecins ne cessent de lancer des cris d'alarme via les réseaux sociaux, appelant à un meilleur respect des mesures préventives afin d'éviter une catastrophe sanitaire. Déçues par l'insouciance des gens au rythme d'un travail insoutenable, les équipes médicales se sentent quelque part trahies par la population, qui fait fi des mesures de prévention contribuant ainsi à l'augmentation constante du nombre de cas. La population se montre un peu lasse de toutes les exigences d'une vie au rythme du coronavirus. Ce sentiment se ressent en matière de solidarité, estime-t-on dans le milieu médical, surtout que la wilaya d'Oran a connu dernièrement une augmentation significative du nombre de contaminations par le coronavirus. Le chargé de la communication de la Direction de la santé et de la population, Youcef Boukhari, a annoncé qu'un système de travail durant 48 heures, suivi de cinq (5) jours de repos sera appliqué « pour permettre aux équipes médicales de souffler », a-t-il ajouté. Pour rappel, répondant à l'appel du corps médical, les autorités algériennes ont annoncé vendredi 10 juillet des mesures de soutien. Selon un communiqué de la Présidence, « une assurance spéciale, à la charge de l'Etat, en faveur de tous les médecins et autres personnels de la santé publique directement concernés par la lutte contre la pandémie » sera mise en place. Le gouvernement algérien a également autorisé l'ensemble des laboratoires, publics et privés, à effectuer des dépistages du virus, afin de soulager la charge de l'Institut Pasteur, déjà submergé. A Oran, depuis le premier cas enregistré le 18 mars dernier, atteignant jusqu'à avant-hier lundi plus de 2.000 cas (PCR et scanner). Malgré les appels lancés par les autorités locales et les services de la santé envers la population pour le respect des mesures d'hygiène et de confinement sanitaire, la wilaya d'Oran connaît une recrudescence dans le nombre de cas de Covid-19 depuis quelques jours, figurant ainsi parmi les foyers de la pandémie. Un nombre important de citoyens souffrant de symptômes telles la fièvre, la toux et désirant bénéficier du test du coronavirus est enregistré chaque jour au niveau des centres hospitaliers. La plupart des habitants ne respectent aucune mesure de prévention, ni dans les espaces publics ni dans les transports et les marchés. Cette situation visible à l'œil nu, car sur dix personnes, quatre seulement portent un masque de protection dans le meilleur des cas. De nombreux citoyens continuent d'afficher une indifférence totale vis-à-vis des mesures préventives. Le wali d'Oran appelle à la prise de conscience de tous les citoyens quant à la nécessité d'observer et de suivre ces mesures sanitaires préventives contre la propagation du virus.