Treize candidats malheureux à l'émigration clandestine ont été présentés, hier, devant le magistrat instructeur près le Tribunal correctionnel d'Aïn El Turck. Au terme de leur audition, ces prévenus ont fait chacun l'objet d'une citation à comparaître. Selon des sources policières, ces harraga, âgés entre 20 et 28 ans, venus de différents quartiers populaires d'Oran, auraient pris la mer, dans la nuit du jeudi au vendredi, à partir d'une plage du village de Cap Falcon et ce, pour tenter de rallier les côtes de la péninsule ibérique. Cette énième tentative de folle traversée a été finalement avortée par les garde-côtes de la marine nationale. Le boat-people, qui transportait ces harraga a été, en effet, intercepté à quelques miles nautiques au nord dudit village, par les garde-côtes un court laps de temps après avoir levé l'ancre. Selon les mêmes sources, ils ont été ramenés sur la terre ferme et livrés aux éléments des services de police, relevant de la Sûreté urbaine de proximité d'El Bahia, territorialement compétente au lieu du délit pour une procédure d'usage en pareil cas. Il y a lieu de rappeler dans ce contexte que quarante trois autres candidats à l'émigration clandestine ont été présentés, la semaine dernière, devant le même prétoire. Selon le rapport établi par les services de police, relevant de la Sûreté urbaine de proximité de Trouville, onze d'entre eux, originaires de la wilaya de Constantine, avaient pris la mer à partir d'une plage rocheuse interdite à la baignade, située en contrebas du lieudit Le Rocher de la Vieille', à un vol d'oiseau de la localité de St Roch. Le deuxième groupe composé de douze personnes, venues de la région d'Oran, a tenté la folle traversée à partir d'une plage de la municipalité d'Aïn El Turck, quand au troisième, constitué de 20 personnes, de la région d'Aïn El Kerma, a pris le départ d'une plage près du village de Cap Blanc, dans la daïra de Boutlélis. Les trois boat people, sur lesquels se sont entassés ces harraga, ont été interceptés le même jour au large de la contrée d'Aïn El Turck, par les garde-côtes de la marine nationale, qui les ont ramenés sur terre ferme pour les livrer aux forces de sécurité, police et gendarmerie, territorialement compétentes au lieu du délit. Ces harraga avaient aussi l'intention de rallier les côtes espagnoles.