A la faveur de l'interdiction de circuler, instaurée dans le cadre du confinement partiel, la rapine s'est sordidement illustrée à travers le vol des biens publics et autres mobiliers urbains dans les quatre municipalités de la contrée d'Aïn El Turck. En effet, selon le constat établi par Le Quotidien d'Oran, le vol des bacs à ordures et les petites portes en fer, protégeant les décriés dépotoirs en dur, a pris des proportions démesurées dans les rues et boulevards, dépourvues d'éclairage public, du chef-lieu de cette daïra notamment. Un membre de l'exécutif communal de l'Apc d'Aïn El Turck a bougonné à ce sujet « nous ne disposons pas assez de moyens financiers pour pallier ces pertes, sans compter les actes de vandalisme, qui semblent, à priori, susciter un malin plaisir chez leurs auteurs ». Toujours est-il que ce piètre état de fait, contribue exécrablement à l'entassement d'ordures ménagères gluantes et putrides sur les trottoirs et débordent sur la chaussée. Une absurdité répugnante pour le regard et l'odorat, vivement dénoncée par les adeptes de la propreté et du rétablissement de l'ordre. La sournoise effronterie de l'incivisme, fidèle compagne de l'inculte, qui a basculé dans la rapine, pousse également certains automobilistes à parodier ce délétère en balançant, à tout va, de la vitre baissée de leur véhicule, toutes sortes de détritus, allant des carcasses de boîtes et bouteilles de bière, en passant par un éventail sordide de détritus. Une pénible réalité du terrain, qui coule comme le pus d'un drain et s'identifie encore avec le peu de ce qui reste des bacs à ordures, fendus, branlants et noircis par la saleté. Selon des sources proches de ce dossier exécrable, « c'est des dizaines de bacs qui ont été subtilisés dans les quatre municipalités en question et des dizaines d'autres portes en fer des petits réduits construits en dur pour le dépôt des ordures ménagères, qui ont été également arrachées ». L'amertume et la répulsion étaient palpable chez des riverains de la localité de Bouisseville, qui ont déploré sur un ton sarcastique « l'envahissement de l'insalubrité, notamment en cette période de crise sanitaire, synonyme de maladies et de prolifération de toutes sortes d'espèces de moustiques ». Un ridicule outrancier, qui expose la population à de fâcheuses et indésirables éventualités en ces temps de pandémie. « Notre cadre de vie s'encroûte dans le putride à la faveur de l'incivisme. Il existe un arrêté décrété par la wilaya pour lutter et sévir contre ces actes répréhensibles. Il suffit de le dépoussiérer et user d'un aranteloir pour procéder à un assainissement de fond en comble » ont martelé nos interlocuteurs avec un mélange de sidération, de colère et de sarcasme. Cette répugnante situation, vraisemblablement inexpugnable, dans laquelle végète cette contrée côtière, a mis beaucoup de plomb dans l'aile, en termes d'essor du secteur du tourisme, représentant l'un des poumons de l'économie du pays.