L'appel à la protestation lancé par l'Union nationale des personnels de l'Education et de la formation (UNPEF) a été suivi de manière «mitigé» à travers le territoire national, a-t-on appris hier auprès du chargé de communication au sein du syndicat, M. Bencherki Medjamia. Notre interlocuteur a affirmé que le taux de suivi avoisine les 60,5% au niveau national. Un taux qui varie d'une wilaya à autre, mais qui est assez élevé dans le sud et l'est du pays. Le porte-parole de l'UNPEF a tenu à préciser qu'il ne s'agit pas de mouvement de grève, mais d'une action de protestation pour sensibiliser les pouvoirs publics sur la situation qui prévaut dans les établissements scolaires, notamment dans ce contexte de crise sanitaire. L'UNPEF a exigé, à travers cette action de protestation, la mise en application urgente du protocole sanitaire. Et ce en fournissant les moyens humains et matériels nécessaires pour protéger le personnel éducatif et les élèves, notamment dans les écoles primaires. Ils revendiquent, également, la révision complète du volume horaire, avec l'allégement de la charge pédagogique et en supprimant carrément l'enseignement les samedis. L'UNPEF appelle à ce que les écoles primaires ne soient plus gérées par les collectivités locales et demande aux pouvoirs publics de soutenir ou d'augmenter le budget de gestion consacré aux CEM et aux lycées pour faire face à cette crise sanitaire. Le syndicat exige également des solutions urgentes pour l'hébergement des enseignants qui travaillent loin de leur lieu de résidence en cette période exceptionnelle. Et surtout la création de nouveaux postes dans les écoles. De même qu'il revendique la révision du dossier de la médecine du travail, notamment par rapport à la nécessité d'effectuer des enquêtes épidémiologique du Covid-19 en milieu scolaire. Et la révision également des lois régissant la protection sociale des enseignants. Pour rappel, l'UNPEF a fait endosser aux pouvoirs publics et à la tutelle la responsabilité directe de ce qui prévaut dans le milieu éducatif (manque de moyens matériels et humains pour la mise en application du protocole sanitaire et pédagogique, recommandé pour faire face à la propagation du Covid-19). Et mettant en garde contre «l'indifférence affichée» par les pouvoirs publics aux revendications de la famille de l'Education, notamment dans ce contexte d'augmentation de nombre de cas infectés par le coronavirus.