Le ministère de la Santé est actuellement en train d'étudier, en collaboration avec le Conseil scientifique, les laboratoires et les ambassades dont les pays sont engagés dans la course à la production du vaccin anti-coronavirus, toutes les offres disponibles pour assurer le meilleur choix de vaccin, a indiqué hier le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Pr Abderrahmane Benbouzid. Un choix qui devra être arrêté durant la semaine en cours ou au plus tard la semaine prochaine, a annoncé M. Benbouzid lors d'une conférence de presse animée en marge de sa visite hier à la wilaya de Boumerdès. En effet, et selon les explications du ministre de la Santé, des contacts sont actuellement en cours avec les laboratoires engagés dans la course de production du vaccin anti-Covid 19, à travers leurs représentations diplomatiques en Algérie. Il a cité à titre d'exemple des rencontres avec les représentants diplomatiques de la République populaire de Chine, du Royaume-Uni et de la Fédération de Russie, afin, a-t-il dit, de collecter le maximum de données sur leurs vaccins respectifs contre le Covid 19, car, a-t-il souligné, des propriétés techniques propres à chacun de ces derniers peut dépendre le choix final d'un vaccin plutôt qu'un autre. Le Pr Benbouzid s'est voulu, à ce propos, rassurant en affirmant que l'Algérie est un pays qui s'est bien organisé dans sa lutte contre la pandémie en se protégeant notamment à travers son adhésion à l'Organisation COVAX, qui englobe quelque 180 pays, dans la perspective de l'acquisition d'un vaccin au meilleur prix. Abordant le volet relatif aux dernières nouvelles concernant la lutte contre le virus en Algérie, le ministre de la Santé a fait état de nouveaux symptômes constatés chez les nouveaux cas positifs de cette deuxième vague de l'épidémie. Parmi ces symptômes qui «causent la mort des patients», le Pr Benbouzid a cité comme exemples «la mutation des globules rouges» et «la coagulation du sang», provoquant, a-t-il dit, «de graves lésions au système respiratoire des patients», ce qui pourrait expliquer cette mortalité. Le ministre a révélé à ce propos qu'il existe désormais un traitement, qu'il s'est abstenu de nommer, qui atténue considérablement la coagulation du sang. Ce traitement, a-t-il toutefois précisé, est donné uniquement aux patients souffrant de diabète ou de maladies des artères et seulement sur prescription d'un médecin à cause des effets secondaires qu'il peut provoquer. S'agissant des moyens d'hospitalisation nécessaires pour faire face à toute évolution du nombre de cas atteints par la maladie au cours de cette deuxième vague de la pandémie, le ministre a révélé l'existence d'un plan visant, en cas de besoin, à mobiliser les salles d'exposition et les salles de sport pour hospitalisation des malades. Il a également affirmé que l'Algérie dispose d'hôpitaux de campagne dont elle pourra faire usage au moment opportun, mais seulement si le besoin s'en fait ressentir à l'échelle planétaire. S'agissant de l'éventualité de recourir à un confinement total, le ministre de la Santé dira que c'est une décision « très difficile à prendre ». A ce propos, M. Benbouzid rappellera que l'Algérie a été parmi les premiers pays à opter pour un confinement partiel (nocturne), étant consciente des désagréments qu'un confinement total pouvait causer aux citoyens. Par ailleurs, et s'agissant des tests PCR, un groupe de laboratoires d'analyses médicales privés a annoncé hier une baisse des prix de ces tests. En effet, ce groupe de laboratoires, avec le soutien de IMD, une société de production de kits de prélèvements et de résultats PCR, propose désormais un prix public de 8.900 DA, a indiqué le ministère de l'Industrie pharmaceutique dans un communiqué. «En concertation avec le ministère de l'Industrie pharmaceutique et dans le cadre de la mutualisation des efforts et des moyens pour la riposte contre le Covid-19, et afin d'améliorer l'accessibilité des tests PCR au grand public, un groupe de laboratoires d'analyses médicales privés, avec le soutien de IMD, société de production de kits de prélèvements et de résultats PCR, annonce une baisse de prix des tests PCR en proposant un prix public de 8.900 DA», indique le communiqué. Les laboratoires concernés sont actuellement au nombre de neuf (9) déployés sur les villes d'Alger, Béjaïa, Ghardaïa, Tizi Ouzou, selon le ministère qui précise que «d'autres laboratoires de différentes régions devraient adhérer à cette initiative dans les jours à venir».