Les vols domestiques ont repris, hier dimanche, à travers les aéroports du pays. En effet, suspendus depuis neuf (09) mois pour cause de Covid-19, la reprise concerne la totalité des dessertes de et vers les wilayas du sud du pays et, dans une première étape, 50% des vols desservant celles du nord du pays. Hier dimanche, 15 avions ont décollé, avec 1.085 sièges offerts. Mais seulement 271 passagers ont voyagé, soit un taux d'occupation des sièges de seulement 25%. Ce sont les conditions météo actuelles, avec des intempéries sur plusieurs wilayas, et le couvre-feu imposé dans 34 wilayas, qui sont probablement derrière ce faible taux de remplissage. La levée de la mesure de suspension des services aériens de transport public de passagers sur le réseau domestique reste toutefois tributaire de la mise en œuvre et du strict respect des protocoles sanitaires spécifiques aux aéroports et à bord des aéronefs, élaborés sur la base des recommandations des autorités de l'aviation civile et adoptés par le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus (COVID-19). A ce titre, les compagnies nationales de transport aérien ont été chargées de multiplier les campagnes d'information en direction des usagers sur les mesures de prévention et de protection, contenues dans les protocoles sanitaires et exigées pour les opérations d'embarquement et de transport. Il est à rappeler que la compagnie aérienne Air Algérie, renforce, depuis plusieurs jours, les opérations de nettoyage et de désinfection de ses aéronefs afin de limiter les risques de transmission du coronavirus en prévision de la reprise des vols domestiques, avec notamment la désinfection de toutes les surfaces en contact avec les passagers, telles que les accoudoirs, tablettes et écrans, et par la mise en place d'une procédure spécifique de désinfection par pulvérisation d'un produit virucide homologué. La suspension des vols internationaux maintenue Si les vols domestiques reprennent progressivement, mettant à l'épreuve la capacité des compagnies aériennes, Air Algérie et Tassili Airlines, à s'adapter à la nouvelle situation induite par la pandémie de Covid-19, ce n'est pas le cas pour les vols commerciaux internationaux. A ce titre, le ministère des Transports a annoncé, samedi, que les vols commerciaux internationaux de et vers l'Algérie « demeurent suspendus jusqu'à nouvel ordre ». Le ministère des Transports souligne que « ces dessertes concerneront seulement le rapatriement des citoyens bloqués à l'étranger, mais pas les vols commerciaux pour lesquels les hautes autorités n'ont pris aucune décision, et demeurent ainsi suspendus jusqu'à nouvel ordre ». Un manque à gagner de 40 milliards de DA Air Algérie a subi de plein fouet la pandémie du Covid19. Intervenant, hier, sur les ondes de la Chaîne 3 de la radio nationale, Mohamed Charef, conseiller du P-dg d'Air Algérie, a indiqué «le manque à gagner de la compagnie, durant l'année 2020, est estimé entre 38 et 40 milliards de DA». Et d'assurer que ce préjudice impactera les plans d'investissement de la compagnie tout en soulignant que « l'Etat est là pour nous accompagner » dans le projet de renouvellement d'une partie de la flotte. Le même intervenant a exprimé son soulagement suite à la décision des autorités de rouvrir les lignes intérieures, assurant que « le protocole sanitaire sera appliqué rigoureusement ». En plus du plan de renouvellement de la flotte, Air Algérie compte se redéployer sur le marché domestique et international, notamment avec le lancement trois nouvelles dessertes vers Mechéria, Tiaret, El Bayadh et la prospection d'autres marchés à l'étranger. « D'autres vols seront, peut-être, rajoutés prochainement en fonction de la demande et des capacités de la compagnie», précise M. Charef. Concernant les retards, l'intervenant a indiqué que son entreprise a réalisé un grand exploit sur ce volet au cours des dernières années. « Pour la ponctualité, nous avons redressé la situation et nos clients le ressentent. Actuellement nous sommes à 72% de ponctualité et si nous progressons de 5 minutes nous atteindrons la moyenne mondiale ».