Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a exprimé avant-hier sa décision de ne pas briguer un deuxième mandat à la tête de l'instance fédérale. «Je tiens toujours à ma décision prise initialement, qui est celle de ne pas briguer un second mandat», a-t-il confirmé. Les spéculations vont bon train et le jeu de coulisses a déjà commencé. Au lieu d'un programme de développement du football national et d'une feuille de route pour mettre l'EN dans les meilleures conditions et assurer la continuité à la veille des éliminatoires de la Coupe du monde, quelques cercles s'acharnent sur la succession de Zetchi. Ce dernier, nous a-t-on dit, aurait pris cette décision sur insistance de ses proches collaborateurs. D'autres sources affirment que les dés sont déjà jetés, et que la mission de Zetchi s'est achevée avec la fin de son mandat (20 mars 2017 au 20 mars 2021). Selon un membre du bureau fédéral, c'est un autre son de cloche. « Depuis belle lurette, Zetchi a songé à ne pas briguer un deuxième mandat, mais il ne l'a pas annoncé officiellement. Néanmoins, on se dirige vers cette option », dira Amar Bahloul. A propos de sa volonté de se porter candidat au poste de président de la FAF, il précisera : « Tant que Zetchi n'a pas annoncé officiellement son retrait de la fédération, je ne peux ni confirmer ni infirmer, car je ne veux pas me précipiter pour prendre une telle décision ». Concernant les dates de la tenue des assemblées générales ordinaire et élective, la FAF a proposé le 11 avril prochain pour l'AGO et le 1er mai pour l'AG élective, cela nous a été confirmé par un autre membre du bureau fédéral. Dans les deux cas et selon nos informations, le MJS aurait refusé ces propositions. En effet, la tutelle exige le respect de ses instructions et tient à la tenue de l'AG élective au plus tard le 15 avril. Le MJS avertit que, passé ce délai, la FAF s'expose à l'application de la législation sportive en vigueur, soit le retrait de la délégation de gestion de la FAF et l'installation d'un comité transitoire chargé d'organiser les élections. Certains vont encore plus loin, en affirmant que le MJS a sommé la FAF de respecter ses décisions sinon, il serait dans l'obligation de retirer la délégation de gestion de l'instance fédérale. En somme, les événements s'accélèrent entre le MJS qui campe sur sa position d'astreindre l'ensemble des fédérations à n'apporter aucun changement à leurs statuts actuels, avant la tenue de l'assemblée générale élective, et la FAF qui veut à tout prix mettre en avant l'obligation que lui imposerait la FIFA d'adopter les nouveaux statuts avant l'assemblée générale élective. Ce qui signifie clairement que cette situation est encore loin de connaître son épilogue au détriment de l'intérêt du football national. Sinon, comment expliquer la surprenante décision du sélectionneur national, Djamel Belmadi, à annuler la conférence de presse en prévision du début du stage de l'EN ? Selon une source digne de foi, Djamel Belmadi, tout en s'excusant auprès de la presse, aurait préféré annuler cette rencontre avec la presse pour éviter de répondre à des questions autres que l'aspect sportif et auxquelles lui-même n'a pas de réponse. Qui sont les potentiels candidats ? C'est la question qui taraude l'esprit des millions de fans de l'équipe nationale en cas de retrait définitif de Kheireddine Zetchi, qui n'est plus président depuis samedi passé après la fin de ses quatre ans à la tête de l'instance fédérale. D'autre part, certains échos font état que des décisions ont été prises dans ce sens lors d'une réunion d'urgence tenue en visioconférence. Mais, selon un membre du bureau fédéral, il n'y a jamais eu de réunion de ce genre. Qui croire alors ? En tout cas, Kheireddine Zetchi a commis l'erreur d'accepter des collaborateurs qui lui ont été imposés lors de son élection à la FAF, et même certains proches qui l'ont induit en erreur et dont la plupart ne sont là que pour leurs intérêts personnels. Ce qui explique le manque de maturité dans la gestion des intérêts suprêmes du football algérien. Alors, Zetchi a-t-il été poussé vers la porte de sortie ? On peut répondre par l'affirmative si l'on tient compte de la réalité du terrain, car il n'a pas bénéficié de l'apport escompté de ses conseillers. Pour sa probable succession, à présent, les rumeurs circulent avec insistance. Les noms des Walid Sadi, Mahfoud Kerbadj et Djahid Zefzaf, soit les anciens proches collaborateurs de l'ex-président Mohamed Raouraoua, ainsi que Yacine Benhamza et Mohamed El Morro sont cités tout en sachant que le poste de président de la FAF est très sensible de nos jours. En somme, à travers ses communiqués, le MJS a clairement pris position cette fois. Le refus de l'adoption des nouveaux statuts, l'interdiction du cumul de fonctions sont conçus comme en étant une manière de barrer la route aux anciens réflexes. Seul l'avenir nous dira qui a vu juste et qui a eu tort.