La pénurie de l'huile de table a amené le PDG du groupe «Cevital», Isaad Rebrab, à réagir: « Le groupe Cevital n'a aucune responsabilité dans la pénurie d'huile de table », a-t-il déclaré hier, précisant que la production de ce produit de base « ne s'est jamais arrêtée dans toutes nos usines ». A contrario, des rumeurs faisant état de rupture de ce produit qu'est l'huile de table, Isaad Rebrab, qui accompagnait le ministre du Commerce lors de sa visite hier à l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX), a indiqué que son entreprise dispose d'un surplus de production et de stockage de ce produit. Le directeur de la communication et des relations publiques du même groupe, Mouloud Ouali, a indiqué, de son côté, que la production d'huile de table par le groupe Cevital « couvre les besoins du marché national, y compris durant le mois de Ramadhan, révélant, toutefois, qu'il existait une « crise mondiale d'approvisionnement en matières premières qui connaissent un renchérissement sans précèdent ». Le même responsable a également indiqué que le groupe « Cevital » à lui seul, couvrait 140% des besoins du marché national, précisant que le prix de la bouteille de 5 litres de la marque « Elio » est de 600 dinars, « parce que produit à base de soja exonéré d'impôts, contrairement à la marque «Fleurial» qui a connu une légère augmentation du prix parce que soumise à taxation fiscale ». « Il existe cinq (05) opérateurs qui produisent de l'huile de table en Algérie, avec une production qui couvre 300% des besoins du marché », a, par ailleurs, expliqué le directeur de la communication et des relations publiques du groupe « Cevital ». Les commerçants de gros, de leur côté, pointent un doigt accusateur en direction des usines de production « qui ont augmenté leurs tarifs à cause du renchérissement de la matière première sur le marché mondial », selon eux. « Les prix facturés ne nous permettent plus d'assurer notre marge bénéficiaire », dénoncent les commerçants en gros, dont certains ont carrément abandonné l'activité de vente des huiles alimentaires, au moment où d'autres se voient contraints de vendre sans facture. Mais selon Omar Rebrab, vice-président du complexe « Cevital », le problème est dû « aux grossistes qui refusent d'acheter les quantités habituelles d'huile et font pression pour traiter sans facture avec le groupe Cevital », ce qui est incompatible avec les récentes instructions du ministère du Commerce », a-t-il déclaré. Toujours selon Omar Rebrab, la psychose qui s'est emparée des citoyens « les incite à acquérir de grandes quantités d'huile de table ». Le président de la Fédération nationale de l'agroalimentaire (FNA) Khaled Belbel a affirmé, hier lundi, que la perturbation dans l'approvisionnement en huile de table, constatée récemment sur le marché national, « était provoquée par les commerçants détaillants refusant de se faire facturer leurs achats auprès des grossistes ». Selon Khaled Belbel, la raison réelle de cette perturbation est due au « refus de ces commerçants d'appliquer les directives des services du ministère du Commerce instaurant l'obligation de facturation sur toutes les transactions réalisées par tous les acteurs du marché, à tous les niveaux, ce qui est considéré comme pénalisant par les commerçants au détail ».