L'état d'immunité collective ou de groupe contre la pandémie est soutenu en Algérie par plusieurs spécialistes qui, même s'ils restent prudents en l'absence d'études approfondies, avancent des taux entre50 % et 80 % de la population qui ont guéri après avoir été infectés par le virus. Avec une situation épidémiologique qui s'améliore de plus en plus, enregistrant de très faibles chiffres des décès et des nouveaux cas infectés chaque 24h, oscillant ces derniers jours autour des 100 cas détectés, sans aucun confinement strict et également sans respect rigoureux des gestes barrières, les spécialistes penchent vers cette explication de l'immunité collective pour trouver raison à ces résultats qui peuvent sembler extraordinaire relativement à ce que vivent d'autres pays, européens notamment. Seule l'immunité de groupe, que d'autres cherchent à atteindre à travers la vaccination d'au moins 70 % de leurs populations, peut inverser la courbe de l'épidémie, alors que pour atteindre cette immunité sans vaccination, les spécialistes parlent d'un passage par un scénario cauchemardesque, à cause du nombre élevé des personnes contaminées, ainsi que les décès, avant d'en arriver à ce point. Par quel miracle l'Algérie aurait-elle, donc, pu atteindre ce niveau d'immunité collective sans passer ni par l'un ni par l'autre ? A ne pas en douter, la stratégie adoptée par l'Algérie face à la pandémie de coronavirus (Covid-19) lui a permis de maitriser la situation et d'éviter des scénarios catastrophes qu'ont connus certains pays, particulièrement la décision de maintenir la fermeture des frontières quand d'autres les ouvraient toutes grandes, mais il pourrait y avoir d'autres facteurs, indéterminés pour le moment, qui auraient participé à cet état de fait. Ainsi, le virus en circulation à l'intérieur du pays aurait perdu de sa virulence, faisant augmenter considérablement les cas de guérison (81 111 cas au total) et réduisant le nombre des personnes admises en soins intensifs (18 cas au dernier bilan). Présentement, le virus n'arrive plus à se propager en Algérie. On est là en présence d'un grand principe de l'immunité collective, qui veut qu'en l'absence de vaccin, il faut qu'il y ait dans la population assez de personnes ayant été infectées, puis ayant guéri et se retrouvant donc immunisées contre le Covid-19. «Si une personne fréquente environ 100 personnes, et que 50% sont immunisés, elle ne va plus en infecter que la moitié», selon les explications des spécialistes. Seulement, les mêmes spécialistes restent très prudents face à l'immunité de groupe sans vaccination. Car, on appréhende trop d'inconnus sur ce plan, dont le virus qui garde encore tous ses secrets, et on ne sait pas combien peut durer cette immunité, ni si cela fonctionnerait avec la même efficacité face aux nouveaux variants ? Et, pour éviter toute mauvaise surprise, les citoyens sont appelés à la vigilance par les mêmes spécialistes, au respect des gestes barrières, du moins le port du masque quand on ne peut pas faire respecter la distanciation physique, notamment à la veille du mois de Ramadhan, synonyme de grandes affluences sur les espaces commerciaux.