Oran continue de perdre une à une ses anciennes bâtisses à un rythme inquiétant et le spectre des victimes plane au-dessus des vieilles bâtisses dans les vieux quartiers de la ville. Avant-hier en fin d'après-midi, un effondrement partiel s'est produit à l'immeuble N° 1 rue Rahali Larbi au secteur urbain El Badr (ex-Boulanger). La cage d'escalier de cette bâtisse de trois niveaux s'est effritée. Heureusement, aucun blessé n'a été déploré. Cet immeuble qui abrite plusieurs familles a déjà été le théâtre de plusieurs effondrements. Les locataires ont maintes fois interpellé les autorités concernées pour la restauration des parties communes qui représentent un état de dégradation très avancée mais sans succès. Les familles indiquent que les parties communes de leur habitation et en particulier les escaliers sont très dégradés. La pluie et les vents violents qui ont frappé la région il y a une semaine n'ont fait qu'accentuer le danger et ont provoqué des effondrements partiels dans plusieurs immeubles. Pour rappel, près de 650 immeubles menaçant ruine, classés rouge suite aux expertises effectuées par les équipes du contrôle technique des constructions (CTC) sont toujours occupés. Ces immeubles sont répartis sur neuf délégations communales du chef-lieu de wilaya, et représentent un danger pour quelque 18.000 familles qui les occupent. Dans le cadre du suivi du programme de du secteur de l'habitat et en prévision des prochaines opérations de relogement, le wali d'Oran a installé, il y a quelques semaines, deux commissions relevant de la daïra d'Oran. Ces dernières ont la charge de recenser les familles habitant les immeubles menaçant ruine et classés rouge dans la circonscription de la commune d'Oran et validés par le CTC pour la première commission. Pour ce qui est de la deuxième, elle a la responsabilité de mettre à jour le nombre de familles qui habitent les bidonvilles.