La campagne électorale pour les législatives du 12 juin 2021 débutera jeudi 20 mai pour s'achever 3 jours avant le jour du scrutin, selon la nouvelle loi organique relative au régime électoral. L'ordonnance 21-01 du 10 mars 2021 portant loi organique relative au régime électoral stipule également que «nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit», faire campagne, en dehors de la période prévue par la loi et que tout candidat aux élections «bénéficie d'un accès équitable aux médias audiovisuels autorisés, en application de la législation et de la réglementation en vigueur». La loi relève aussi que tout candidat ou personne qui participe à une campagne électorale doit s'abstenir de tenir tout discours haineux et toute forme de discrimination, et que l'utilisation de langues étrangères durant la campagne électorale est interdite. Le texte interdit aussi l'utilisation de tout précédé publicitaire commercial à des fins de propagande durant la période de la campagne électorale ainsi que la diffusion et la publication de sondage portant sur les intentions de vote des électeurs 72 heures avant la date du scrutin sur le territoire national et 5 jours pour la communauté nationale établie à l'étranger. Des surfaces publiques réservées à l'affichage des candidatures sont attribuées équitablement à l'intérieur des circonscriptions électorales. «Toute autre forme de publicité, en dehors des emplacements réservés à cet effet, est interdite», ajoute le texte. Il est, entre autres, interdit, sauf dispositions législatives contraires, «l'utilisation à des fins de propagande électorale, des biens ou moyens d'une personne morale publique ou privée, institution ou organisme publics», mais également les «lieux de culte, des institutions et administrations publiques, ainsi que des établissements d'éducation, d'enseignement et de formation, quelle que soit leur nature ou appartenance». Au volet financement, la loi stipule que la campagne électorale est financée notamment au moyen de ressources provenant de la contribution des partis politiques constituée des cotisations de leurs membres et des revenus liés à l'activité du parti, de l'apport personnel du candidat, des dons en numéraire ou en nature provenant des citoyens personnes physiques et des aides éventuelles que peut accorder l'Etat aux jeunes candidats dans les listes indépendantes aux élections législatives et locales. La loi interdit tout financement, quelle qu'en soit la forme, provenant d'un Etat étranger ou d'une personne physique ou morale de nationalité étrangère». L'ANIE s'engage à accompagner les candidats Le président l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a réaffirmé, samedi, «l'engagement» de son instance à accompagner la classe politique en écoutant les préoccupations des partis politiques et des listes électorales indépendantes en lice pour les législatives du 12 juin prochain. Supervisant l'opération de tirage au sort pour l'octroi des numéros d'identification aux partis politiques et aux listes indépendantes en lice pour les prochaines législatives, M. Charfi a affirmé que l'ANIE «s'engage à accompagner la classe politique représentée par les partis et les listes des indépendants afin d'aplanir les difficultés auxquelles ils peuvent être confrontés avant cette échéance». Selon lui, une rencontre est prévue «prochainement» avec des «représentants des listes électorales indépendantes, à leur demande», après avoir rencontré auparavant des représentants de 9 wilayas et sa rencontre avec des représentants de 16 partis politiques. Grâce aux concertations menées avec les acteurs politiques concernés par cette échéance, les obstacles survenus ont été surmontés, a-t-il dit. Tous les obstacles, quelle qu'en soit leur nature, doivent être rattrapés. La nouvelle loi électorale a apporté plusieurs nouveautés dans les élections en Algérie», a-t-il assuré. Le tirage au sort a permis d'octroyer les numéros d'indentification à 28 partis politiques et à plus de 800 listes électorales indépendantes à travers les 58 wilayas.