Du grabuge jeudi au siège du Front de libération nationale (FLN), à Alger. C'est que le feu couvait depuis longtemps au sein de la Maison-FLN à Hydra, sur les hauteurs de la capitale. Sur un siège éjectable depuis un moment déjà, le secrétaire général du FLN, Abou Fadhl Baâdji, a été violemment poussé vers la sortie, lorsque des militants ont investi le siège du parti pour le déloger de son bureau. Tout a commencé quand des militants du parti se sont rassemblés devant le siège du parti pour observer un sit-in de protestation et réclamer le départ d'Abou Fadhl Baâdji, avant d'être contrés par des partisans du SG, ce qui se transforma en une véritable mêlée générale avant qu'une véritable marée humaine ne prenne d'assaut le bâtiment de parti. Des altercations opposeront pro et anti-Baâdji avant l'intervention des forces de l'ordre. Des blessés sont dénombrés dans les deux camps. Sur les réseaux sociaux, les Algériens assisteront estomaqués à des scènes dignes d'un film d'épouvante, tant la violence et l'incivisme de certains individus ont choqué. Des clichés d'une violence ahurissante, postés sur les réseaux sociaux, témoignent d'un ras le bol évident au sein de base militante de l'ex-parti unique. Dans une vidéo, le SG du FLN dit avoir déposé trois (03) plaintes contre «ceux qui ont investi avec violence le siège du parti à Hydra», parlant de «restes de la Issaba qui ont l'habitude de commercer avec les listes électorales et soudoyer les baltagias pour attaquer le siège du parti et pénétrer dans le bureau du secrétaire général». Les soucis du secrétaire général du FLN, Abou El Fadhl Baâdji, ont commencé quand son dossier aux législatives du 12 juin dernier a été rejeté par la commission nationale indépendante des élections (ANIE). Le comité central a annoncé, jeudi, lors d'une conférence de presse au siège du parti à Hydra, le retrait de confiance au secrétaire général, annonçant du coup la vacance du poste de SG du parti et l'annulation de toutes les décisions prises par Baâdji. Selon Nacer Ferrah, membre du Comité central, «des mesures seront prises par l'instance de coordination du CC après le retrait de confiance notifié à Abou Fadhl Baâdji». Le sénateur Fouad Sebouta, vice-président du Conseil de la nation, a indiqué de son côté, qu'une «nouvelle feuille de route sera adoptée après de Baâdji». Dans un communiqué daté du 24 août dernier, les détracteurs du SG du FLN, ont déclaré avoir déposé officiellement auprès des services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, une demande pour la tenue d'une session extraordinaire du comité central. Une demande signée par plus de 300 membres du comité central, instance souveraine entre deux congrès.