Effectivement, l'USMA a terminé son parcours 2020/2021 au pied du podium, mais à quatre longueurs de la JSS. Les fans du club de Soustara avaient espéré une meilleure performance compte tenu du niveau de l'effectif et des ambitions quasi permanentes qui caractérisent ce club. Comme principale explication, il faut souligner que le départ a été très laborieux, le club figurant même au rang de lanterne rouge après une série de contre-performances face à l'ESS, la JSS, le WAT, l'OM et le CSC au terme des cinq premières journées. Par la suite, il est heureux que l'USMA se soit ressaisie avec cinq victoires et un nul, l'attaque se réveillant au bon moment (12 buts) tandis que la défense a veillé au grain (3 buts). Puis, ce fut un parcours en dents de scie avec notamment deux revers surprenant face à l'ASAM et à l'USB. Les coéquipiers de Zouari ont mis à leur actif une meilleure phase retour avec 10 victoires et 4 nuls, concédant toutefois 5 revers. Ce comportement leur a permis de dépasser leurs plus sérieux concurrents, en l'occurrence le MCO, la JSK, le MCA et le CSC, moins réguliers il est vrai. Un sentiment d'insatisfaction a été pourtant relevé tant chez les joueurs que les dirigeants. En jetant un coup d'œil aux cases départs et arrivées de cette intersaison, on peut dire que l'USMA se distingue par la stabilité de l'effectif. Aux cinq joueurs partis monnayer leurs talents ailleurs, six éléments ont été engagés par la direction. Ce qu'il y a de particulier, c'est qu'il s'agit d'éléments de très bon niveau, à l'image de Benbot (JSK), Bekakchi (ESS), Meziane (ES Tunis), Benzaza (ASO) et Chemili (Damac), des joueurs confirmés qui ont choisi l'USMA pour relancer leurs carrières. Contrairement aux clubs ayant choisi un recrutement conséquent, les dirigeants usmistes ont opté pour la stabilité de l'effectif. L'équipe a passé un stage à Mostaganem ponctué par un match amical face au WAM dont le résultat n'a guère satisfait le nouvel entraîneur Denis Lavagne. Au-delà du résultat peu conforme à la logique, le coach français a toutefois retenu les enseignements comme il se doit. Le second test face à l'ASO l'a quelque rassuré, car il a relevé des progrès par rapport au match livré face au WA Mostaganem. Car cette fois ses attaquants se sont créé des occasions face à un adversaire plus difficile à manier que le WAM. Ce constat l'oblige à travailler les automatismes du secteur offensif pour que l'efficacité souhaitée soit au rendez-vous. L'entraîneur français s'est rendu compte qu'en dépit de la charge de travail du stage de Mostaganem, ses joueurs ont affiché un dynamique plutôt rassurante à trois semaines du coup d'envoi du championnat prévu le 23 octobre prochain. Le troisième microcycle de la préparation a démarré samedi, les coéquipiers de Zemamouche ayant droit à du biquotidien au stade Omar Hamadi. La première séance est consacrée au physique tandis que le volet tactique sera le thème dominant de la seconde séance. Lundi, les gars de Soustara ont affronté un adversaire très respectable, la JSS en l'occurrence. C'était l'opportunité pour le coach français de jauger un peu mieux les capacités de ses poulains. D'autres rencontres amicales auront lieu pour peaufiner cette bonne préparation. Le directeur sportif Achiou veut renforcer le secteur offensif, déjà bien pourvu avec le Ghanéen Oluku. Aussi, les arrivées de Hitala (RCR) et Bouguettaya (ASO) sont annoncées, ces deux joueurs étant séduits par le projet sportif de l'USMA. On soulignera tout de même que les dirigeants chélifiens exigent trois milliards pour libérer leur attaquant Bouguettaya, un obstacle difficile à surmonter pour le club demandeur. Quoi qu'il en soit, au vu de la stabilité de l'effectif et du recrutement, l'USMA parait bien armée pour jouer le haut du tableau et pas autre chose. Tant en défense, au milieu et en attaque, la concurrence va faire rage. Tant mieux pour le club et ses fans qui espèrent voir leurs vœux exaucés avec la manière et du beau football en sus.