L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) a décidé de monter au créneau en organisant une grève dans le secteur de l'Education, dont la date et la forme seront décidées dans le cadre de l'Intersyndicale de l'éducation. Tels sont les premiers résultats issus de la 36e session du Conseil national de l'Unpef, tenue du 20 au 22 octobre dernier au lycée Ben Teftifa dans la wilaya de Blida. Et ce, en attendant le communiqué final du syndicat qui sera rendu public au plus tard aujourd'hui. Analysant la situation actuelle, l'Unpef a évoqué lors des travaux et des discussions, la détérioration inquiétante du pouvoir d'achat, la flambée des prix et l'augmentation de l'inflation ainsi que la dévaluation de la monnaie nationale. A cela s'ajoute un cumul d'une série de revendications propres au secteur de l'Eduction dont certaines ne datent pas d'aujourd'hui. L'Unpef et d'autres formations syndicales disent vouloir ainsi exercer leur droit à la grève pour une éventuelle concrétisation des revendications anciennes et nouvelles qui sont toujours en suspens. Le syndicat exige en urgence une révision des salaires et des primes pour l'amélioration du pouvoir d'achat des fonctionnaires de l'éducation. L'Unpef exige également l'ouverture de nouveaux postes de travail en faveur des sortants de l'Ecole nationale supérieure (ENS) pour, à la fois, assurer des emplois à ces derniers, mais aussi permettre une réduction des heures de travail pour les enseignants notamment du moyen et du lycée. Le syndicat demande en outre la libération des écoles primaires de la tutelle des collectivités locales, à savoir les APC. Ainsi que la révision à la hausse des budgets de gestion alloués aux collèges et aux lycées. Il demande aussi le règlement du dossier du logement et l'application urgente du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014, fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires, avec effet rétroactif. Autre revendication, la revalorisation de la prime d'indemnisation du Sud et des Hauts-Plateaux, calculée jusqu'à aujourd'hui sur la base d'un salaire de base datant de 1989. Ainsi que l'octroi de logements aux enseignants et la révision de certaines dispositions relatives à la médecine du travail. L'Unpef revendique par ailleurs une loi qui protège l'enseignant de toute forme d'agression.