La pomme de terre jusqu'à 150 dinars le kilo, le poulet à 600 dinars et plus ! Vraisemblablement, les opérations de déstockage de quantités astronomiques de ce féculent ne servent à rien et les mesures prises par le ministère de l'Agriculture pour faire baisser le prix des poussins, n'ont pas eu raison du poulet dans son envol. Tout le monde s'accorde à dire que cette situation, quasi redondante, est le fait de spéculateurs. Des spéculateurs qui frappent à chaque fois et à des moments bien précis, comme ce fut le cas pour l'oxygène au plus fort de la pandémie de Covid-19. Dans un premier temps et pour tenter de juguler ce problème de spéculation, le chef de l'Etat avait instruit le gouvernement de criminaliser la spéculation et pas que. Ses auteurs, selon les nouvelles lois risquent jusqu'à la perpétuité. On aurait cru qu'une telle sanction aurait poussé les concernés à réfléchir à plus d'une fois avant de s'aventurer dans de tels procédés. Mais rien n'y fait. L'appât du gain fait que rien ne peut stopper «ces gens là». Lors du dernier Conseil des ministres, le chef de l'Etat a donné des instructions pour autoriser l'importation, à titre exceptionnel, et en urgence, de certains produits, dont ceux de large consommation. Une décision destinée à approvisionner suffisamment le marché pour influer sur les prix. Mais bon, en attendant que le dispositif se mette en place, et que les produits à importer soient sur le marché, il faudra patienter pour le poulet avec frites, ou comme on dit «djaj bel frite».