L'accès des ménages aux produits alimentaires de base (huile, semoule, lait) est au centre des préoccupations des autorités commerciales. En effet, afin de faciliter les achats des ménages qui sont au maximum en ce mois de Ramadhan, pas moins de 17 marchés de proximité ont été ouverts dans plusieurs villes de la wilaya. Ces espaces de vente alimentés par des entrepôts des producteurs et grossistes consistent à vendre directement ces marchandises aux consommateurs, sans passer par d'autres intermédiaires, pour barrer la route à toute tentative de spéculation ou de monopole. C'est ce qu'a expliqué le directeur du commerce et de la promotion des exportations (DCPE), Mourad Bouchair, en marge d'une journée exceptionnelle de vente de produits essentiels, organisée au centre des arts et des expositions (CAREX) de Koudia, ajoutant que l'objectif de cette journée de vente de produits de large consommation, dont l'huile de table, étant de mieux satisfaire les besoins des ménages. Revenant sur les informations circulant sur les réseaux sociaux au sujet de perturbations enregistrées dans la distribution de l'huile alimentaire et du lait pasteurisé conditionné (LPC) de 25 dinars le sachet, M. Bouchair a apporté un démenti. « Ces produits sont disponibles sur le marché et les consommateurs ne doivent pas tenir compte de ces rumeurs relayées sur Facebook, nous invitons les familles à ne se procurer que la quantité nécessaire à la consommation et d'éviter de recourir au stockage de ces produits alimentaires, qui sont de plus en plus présents sur le marché. Les agents de la DCPE sont sur le terrain, afin de s'assurer de la disponibilité des produits de base, en coordination avec les opérateurs. Ils suivent de près l'acheminement des quantités réceptionnées ou distribuées aux commerçants détaillants et aux supérettes et veillent aussi au stock de sécurité des produits alimentaires, qui doit répondre à tout imprévu. Quelque 47 brigades de la filière des pratiques commerciales et 48 autres de la répression des fraudes mènent jour et nuit des contrôles sur une population commerciale qui avoisine aujourd'hui les 56.000 commerçants inscrits au centre national du registre de commerce. On a autorisé l'activité commerciale nocturne, H24 et 7 jours sur 7, du marché de gros et des marchés de détail pour ce qui est des fruits et légumes, pour assurer la disponibilité de ces produits et l'on a remarqué qu'il y a même une stabilité des prix voire même un recul des prix surtout en ce qui concerne la pomme de terre, la tomate et d'autres marchandises et aussi une hausse importante des prix des bananes dont l'indisponibilité est due aux fluctuations du marché mondial », a souligné M. Bouchair. La même source a fait savoir qu'une permanence est assurée par les agents de la DCPE au niveau de l'inspection frontalière maritime de Ghazaouet. « Nos agents ont pris en charge, vendredi dernier, un bateau chargé de containers de bananes, en provenance de l'Equateur dont les conditions météorologiques l'ont empêché de se déplacer le long du quai du port. De même, un autre bateau en provenance de l'Argentine d'une capacité de 31.000 tonnes de blé tendre a été traité jeudi dernier par nos agents ». Au niveau du CAREX de Koudia, les ménages se pressent devant les distributeurs agréés de CEVITAL SPA, SAFIA-AGRODIV et AFIA SPA, pour se procurer quelques bouteilles d'huile, sous l'œil vigilant des fonctionnaires de la DCPE, des bénévoles des associations d'APOCE et MOUATANA et des agents de l'ordre. Environ 1.500 ménages ont été desservis par l'huile (4 litres d'huile par ménage), du lait pasteurisé conditionné (25 dinars le sachet) et de la semoule lors de cette journée. Le directeur de la DCPE a précisé que « la wilaya de Tlemcen dispose en tout de 10 minoteries qui fabriquent la farine panifiable destinée aux boulangers et de 02 autres semouleries, mais les quantités de semoules n'arrivent pas à satisfaire les besoins des consommateurs car les quotas de semoules sont minimes sur le marché surtout pour la semoule grosse qui est fortement demandée pendant le mois de Ramadhan mais qui manque sur le marché pour des raisons technologiques et aussi à cause de certaines traditions de consommation locales notamment la fabrication de pâtisseries traditionnelles. Mais, on est loin des crises enregistrées sur ce produit dans certaines wilayas du pays ». S'agissant du lait de vache, M. Bouchair a estimé que « la production du lait de vache a nettement diminué en raison des circonstances liées aux aliments de bétail et la hausse des prix enregistrée au niveau mondial, ce qui s'est répercuté sur l'élevage bovin local ».