Dans le football, une discipline réputée complexe, il y a des signes qui ne trompent pas. Engagé tardivement, le HBCL a d'abord failli déclarer forfait pour son premier match face au CRB. Il a été dit que ce fut un miracle si le Hillel s'est déplacé à Alger où, avec une formation hétéroclite composée de réservistes et de seniors sans aucun entrainement, il a subi une déroute, étant une proie facile pour les attaquants du champion en titre. Depuis, les nouvelles recrues ont été qualifiées et face à l'ASO, la réplique n'a pas manqué de mérite, les gars du Hillel passant de peu à côté de la victoire. Ce résultat aurait dû les rassurer. Dans le lot des arrivées, on a relevé la présence de joueurs d'expérience tels Karaoui et Kendouci (ex-ESS) ainsi que Aggoun, Nadji, Morcely, Louassini et Debari qui ont été titularisés, samedi après-midi face, au CSC. En tenant compte du départ de six éléments, il faut reconnaître que le Hillel est en pleine phase de reconstruction. Or, et comme nous l'avions souligné dans notre édition du 27 août, le mercato s'annonce bel et bien déterminant, dans un sens ou dans l'autre. En quelques mots, le coach du HBCL Rouabah a présenté le meilleur onze possible qui a alterné, samedi, le bon et le moins bon. En première mi-temps, ses poulains, sans doute impressionnées par la chaude ambiance créée par les fans des Sanafirs, ont fait dans l'improvisation, subissant la domination de leurs hôtes et contraints de se défendre seulement. En seconde période, on a vu une autre équipe, qui a donné du fil à retordre aux hommes de Madoui, étonnés par une telle réaction alors qu'ils s'attendaient à vivre une mi-temps sans problème majeur. A quoi est dû ce brusque changement ? Aux consignes de l'entraineur Rouabah ? Aux remplacements opérés ? Toujours est-il que le CSC a connu des sueurs froides face aux assauts des visiteurs et fut contraint de reculer, se contentant de placer des contres, dont l'un s'est avéré payant dans le temps additionnel. Ce score ne reflète pas fidèlement la physionomie de ce débat où les Constantinois ont affiché leurs limites comme ce fut le cas contre l'USMK, autre équipe limitée appelée à souffrir au cours de cette édition. Même s'il n'a pas démérité, le Hillel avait en face un rival en pleine réussite, ce qui situe mieux le niveau relatif de sa prestation. En fait, la formation de Chelghoum Laid manque d'équilibre et de constance. Les deux indices irréfutables demeurent le nombre de buts déjà encaissés (6) alors que l'attaque n'a trouvé le chemin des filets adverses qu'une seule fois. Par ailleurs, le calendrier n'est guère rassurant, avec des déplacements à risques chez l'USMK, le MCEB, le PAC, l'ESS, la JSS et le RCA. A domicile non plus, il ne s'agit pas de simples formalités, loin de là. En peu de mots, le maintien sera très dur à assurer. Aux coéquipiers de Karaoui de démentir ce pronostic.