La Confédération des syndicats autonomes (CSA) a demandé, dans un communiqué rendu public hier, l'ouverture des canaux de dialogues et des négociations sociales, notamment autour des questions salariales. Et plus précisément autour «des augmentations promises par le président de la République». Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait affirmé, à l'ouverture de la rencontre Gouvernement-Walis, que l'augmentation des salaires bas et moyens, de l'allocation-chômage et la revalorisation des pensions de retraite se poursuivraient en 2023. Tout en donnant des instructions au Gouvernement de s'atteler, sans délai, à «la revalorisation des salaires des enseignants et du personnel paramédical, et d'entrer en contact avec leurs représentants pour la révision de leurs statuts». La majorité des syndicats des corps concernés ont salué les décisions prises par le président de la République. Mais les membres affiliés à la CSA se sont dits contre «la politique de cavalier seul», refusant au préalable toutes formes d'exclusion possible des syndicats concernés par ce dossier. Et ce, par crainte que ce dossier soit traité exclusivement par le gouvernement sans associer les premiers concernés, les représentants des fonctionnaires, tout en faisant de ces augmentions «de simples palliatifs sociaux». Face à la détérioration sans précédent du pouvoir d'achat des travailleurs et notamment ceux de la Fonction publique, la CSA est revenue à la charge pour demander la mise en place de l'Observatoire national du Pouvoir d'achat. Et la mise en œuvre des réformes financières préconisées par le président de la République pour valoriser le dinar. Les membres de la CSA qui ont tenu leur réunion au siège de l'UNPEF ont réclamé, encore une fois, le retour à la retraite anticipée sans conditions d'âge. Ainsi que l'actualisation de la prime de zone et la généralisation de la prime d'excellence à toutes les catégories et corporations du secteur. Les syndicalistes ont également exigé la levée de toutes formes d'entraves à l'exercice syndical. Affirmant que la CSA suit de près tout ce qui résulte du projet de loi portant régulation et organisation de l'exercice syndical et définissant les conditions et les modalités d'exercice du droit de grève.