Organisée à la maison des jeunes «Mehamdi Youcef» de Guelma, la célébration de la Journée mondiale et arabe de l'habitat a été l'occasion pour réunir un panel d'opérateurs et acteurs agissant et intervenant dans le champ de la construction et l'urbanisme, focalisant les attentions sur la sphère du logement, eu égard à son impact direct dans les actions d'améliorations des conditions de la qualité de vie des citoyens et de la préservation de la cohésion et la promotion sociale au sein de la collectivité. La manifestation initiée sous le thème «Le développement durable avec une réflexion sociétale sur les éléments structurant l'habitat contemporain», a été inaugurée lundi dernier par Mme Houria Aggoun, wali de Guelma, qui a passé en revue l'exposition en posters étalant les fiches techniques des programmes en cours de divers segments du secteur. Au volet du logement qui compte 73.279 unités inscrites et individualisées depuis 2006, toutes formules confondues, l'on dénote que 56.725 unités ont été réalisées, 9.889 unités sont en cours de réalisation, alors que 6.665 unités sont en attente d'être lancées. Les actions initiées en matière d'habitat étaient destinées à accroître l'offre des logements en la diversifiant à travers notamment les segments aidés par l'Etat, et en confiant l'exécution au potentiel national d'études et de réalisation, dans une optique de réunir les conditions appropriées pour la création et le développement d'une industrie de la construction, fiable et performante dans la dimension architecturale, technique et esthétique. Les différents textes régissant l'activité en amont et en aval pour expier la bureaucratie et la lenteur pénalisante, n'ont toujours pas eu l'effet escompté. Dans cette dimension, l'assimilation est loin d'être acquise dans le secteur de l'habitat qui se noie dans une lourdeur sans précédent et croulant sous un climat délétère marqué par l'amnésie, l'insouciance et l'absence de l'écoute qui accentuent le tâtonnement. Le volet du logement reste le créneau qui représente le plus grand effet d'impact dans l'amélioration du cadre de vie du citoyen et les pouvoirs publics n'ont jamais lésiné sur une mobilisation des moyens colossaux pour augmenter son patrimoine immobilier. Les retards continuent de s'amplifier et la réaction aux insuffisances entraîne une valse des directeurs dans le secteur de l'habitat, sans pour autant réveiller les ardeurs des tenants dans l'exécution des programmes qui se privent de retrousser les manches, se complaisant dans l'inertie. Les actions liées aux 16 opérations d'améliorations urbaines lancées depuis 2018/19, présentent un taux d'avancement des travaux encore en cours, oscillant entre 25% et 95%. Les retards restent escamotés par des justifications fuyantes devant un contrôle manquant de rigueur. Le développement exponentiel du squat des espaces publics, les constructions illicites et les agressions contre les servitudes légales, qui prolifèrent à l'ombre du laisser-aller et l'insouciance ambiante, sont toujours d'actualité dans une passivité qui laisse entrevoir l'amplification de l'impunité caractérielle indûment acquise. Si tous les violons sont accordés, si tous les efforts sont concentrés pour le bien-être de la collectivité, si toutes les écritures laissaient apparaître une traçabilité de la sueur humaine, alors l'on peut se targuer d'être les bâtisseurs de notre propre renouveau national. Pour peu que l'on se démarque dans cette dimension honorable, de l'inertie en retroussant les manches tout en se définissant entre ceux qui travaillent réellement et ceux qui se rendent simplement au travail.