Pour l'ambassadeur du Qatar en Algérie, Abdulaziz Ali Al-Naama, les relations entre son pays et l'Algérie sont un «modèle de l'intégration interarabe», marquées par des «étapes charnières» franchies en 2022, en faveur d'un «partenariat stratégique prometteur». «L'année 2022 a été marquée par plusieurs réalisations, des décisions importantes et des visites de haut niveau qui ont permis aux relations bilatérales entre les deux pays de franchir des étapes charnières», a précisé l'ambassadeur dans un entretien à l'APS. Ces réalisations «traduisent la volonté sincère et sérieuse des frères, dans les deux pays, de créer un plus grand rapprochement, conformément aux orientations des dirigeants des deux pays frères», a-t-il ajouté, qualifiant les relations entre le Qatar et l'Algérie de «modèle de l'intégration interarabe». Depuis sa nomination au poste d'ambassadeur en Algérie, Ali Al-Naama a œuvré à «hisser le niveau des relations bilatérales à la hauteur du potentiel et des capacités des deux pays et peuples frères» et ce «conformément à la volonté commune des deux directions éclairées d'aller vers un partenariat stratégique», dit-il. Selon lui, «une dynamique d'action s'est enclenchée entre les deux pays, à travers un rapprochement et un échange de visites officielles de haut niveau», en particulier depuis la visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au Qatar, en février dernier, qu'il qualifie d' «étape très importante» dans ce «partenariat stratégique prometteur, à la faveur des accords et mémorandums d'entente conférant aux relations entre le Qatar et l'Algérie une nouvelle dimension». Coopération économique prometteuse dans plusieurs domaines M. Al-Naama ajoute que «les perspectives de la coopération économique sont de fermes convictions entre les deux pays afin de parvenir à un plus large rapprochement. Il a mis l'accent sur la nécessité de traduire ces convictions et ces aspirations sur le terrain en «accompagnant les hommes d'affaires des deux pays et en supervisant leur coordination à travers la Haute commission mixte qui a tenu des réunions à Doha et à Alger, sanctionnées par des accords que les deux pays s'emploient à mettre en œuvre sur le terrain». A cet effet, l'ambassadeur qatari a rappelé que la Ligue qatarie des hommes d'affaires s'est félicitée de la promulgation en Algérie de la nouvelle loi algérienne sur l'investissement, qui offre des «opportunités créatrices de richesses pour les deux parties, chose que nous avons constaté lors des visites successives d'hommes d'affaires qataris pour accéder au marché de la production et de l'industrie en Algérie et préparer les dispositions nécessaires pour cela», a-t-il dit. L'intervenant a cité les exemples d'investissements qataris en Algérie, comme «la réalisation de l'hôpital algéro-qatari-allemand, l'accès aux marchés de la production laitière, l'extension de l'activité de la société sidérurgique algéro-qatarie dans la zone industrielle de Bellara et autres activités, dont les contours seront définis lors de la prochaine période, à l'instar des transports aérien et maritime, des chemins de fer et autres». Il a rappelé aussi, la signature récente d'un accord d'investissement portant renforcement de la coopération et de l'investissement dans le développement et la gestion de 73 hôtels relevant du groupe Hôtellerie tourisme et thermalisme' (HTT) à travers tout le territoire national, annonçant également que son pays compte lancer d'autres projets touristiques, outre les projets commerciaux, alimentaires et industriels. «Le monde arabe a besoin de la diplomatie algérienne» Concernant la convergence des positions diplomatiques entre les deux pays sur plusieurs questions d'intérêt commun, l'ambassadeur qatari a souligné que cela «se traduit par la convergence des vues sur nombre de questions, en tête desquelles la question palestinienne, et participe de leur conviction commune de la nécessité de mettre fin aux crises et aux guerres dans le monde par des moyens pacifiques et le dialogue». Dans ce cadre, il a indiqué que l'Etat du Qatar «salue le rôle régional et arabe de l'Algérie, ainsi que son histoire honorable dans la résolution de nombreux conflits régionaux ou arabes», ajoutant que «le monde arabe a besoin, avant tout, de la diplomatie algérienne qui repose sur des principes fermes», tout en relevant «l'existence d'un large consensus entre les deux pays sur tous les dossiers économiques, politiques, et régionaux concernant le monde arabe ou le monde entier, et la position commune vis-à-vis de la question palestinienne et de la résolution de la crise libyenne». Revenant sur le Sommet arabe d'Alger (tenu les 1 et 2 novembre dernier), l'ambassadeur a estimé que ce rendez-vous «a permis de relancer l'action arabe commune», notamment en termes de règlement des dossiers extrêmement complexes, principalement les différends entre les pays arabes, la création d'un bloc économique arabe, en sus du dossier de la réconciliation palestinienne». M. Al-Naama a aussi fait part de la considération de son pays pour les efforts et démarches de l'Algérie dans l'obtention par la Palestine de statut d'Etat membre à l'ONU. «Nous apprécions les démarches inlassables de l'Algérie qui a tenu à consolider la cohésion et la fraternité entre les différentes factions palestiniennes, à travers une conférence de réunification des rangs, en vue de concrétiser l'unité nationale palestinienne, ce qui est un succès qui s'ajoute à l'actif de la diplomatie algérienne», a-t-il déclaré. En outre, il a tenu à saluer «les positions honorables du Président Tebboune à l'égard de la Oumma arabo-islamique, plus précisément à l'endroit du Qatar lors des toutes récentes étapes que l'histoire écrira en lettres d'or». Il a salué, par là même, les contributions du Président Tebboune à «la réussite de la Coupe du monde au Qatar 2022, à travers la participation de Son Excellence à la cérémonie d'ouverture et qui a conféré au championnat une dimension qui s'ajoute au niveau du rapprochement entre les deux pays».