L'augmentation des capacités de production, la construction navale et la prise en charge des préoccupations des professionnels du secteur sont les trois axes fondamentaux pour lesquels s'est attelée la direction de la pêche et de l'aquaculture (DPA) de Tlemcen, en vue de contribuer au développement de ce secteur, qui constitue un des leviers de l'économie nationale. Selon le directeur de la pêche et de l'aquaculture de Tlemcen, Sahnoune Boukabrine, la production annuelle de la wilaya a atteint en 2022 près de 10.921 tonnes de poissons dont 10.668 tonnes sont issues de la pêche maritime et 253,21 tonnes provenant de l'aquaculture marine et continentale (soit une légère augmentation par rapport à 2021). Pour rappel, la wilaya de Tlemcen représente près de 10% de participation à la production nationale qui avoisine les 116.000 tonnes de poissons. « La flottille de pêche active composée de 76 chalutiers, 58 sardiniers, 101 petits métiers à travers les trois ports de pêche de la wilaya où activent quelque 1.984 gens de mer, répartis entre patron côtier, mécanicien et marin pêcheur, qui ont contribué à cette production », a indiqué hier Sahnoune Boukabrine. Selon la même source, la DPA de Tlemcen a attribué près de 264 autorisations de pêche, soit un taux de délivrance de 90 %, qui a renforcé le nombre total de la flottille de la wilaya. Par ailleurs, le service technique de la direction accorde une attention particulière à l'application stricte de la réglementation en vigueur en collaboration avec la chambre de pêche et d'aquaculture et les services des garde-côtes, pour le respect du repos biologique et le suivi des chaluts de pêche qui ne peuvent accéder dans la zone des 03 miles substituée de la zone de pêche côtière, durant la période allant du 1er juin au 30 septembre de chaque année dont l'objectif est le repeuplement des espèces marines. Selon la responsable de la pêche maritime, Haddad Fafa, près de 8 infractions ont été enregistrées en 2022. « Durant l'année, on enregistre deux périodes de pêche, la première correspond à la période du 1er mai au 31 octobre où le petit pélagique est très abondant, tels la sardine, l'allache et le poisson saurel, ce qui influe sur la baisse du prix du poisson notamment la sardine qui est vendue en moyenne à 300 DA le kilo, l'allache à 200 DA le kilo et le poisson saurel à 150 DA le kilo pendant cette période. Par contre la deuxième période est celle d'un reflux de la production qui s'étale du début du mois de novembre jusqu'à la fin du mois d'avril de chaque année où les conditions météorologiques sont très mauvaises, ce qui réduit le nombre de sorties en mer avec un taux d'immobilisation important des navires de pêche pour effectuer diverses opérations d'entretien et réparation». Et d'ajouter : « La vision dégagée par notre tutelle est de pallier cette diminution dans l'optique de réguler le marché en poissons par la consommation du poisson issu de l'aquaculture marine et continentale notamment la daurade royale et le tilapia ». Dans le même sillage, l'école de formation des techniques de pêche et d'aquaculture de Ghazaouet qui dispose d'une capacité d'accueil de 250 places pédagogiques, d'un internat de 140 lits, de 09 classes pédagogiques, de 02 laboratoires d'aquaculture, d'ateliers de réparation des filets de pêche et de mécanique, d'un simulateur de navigation, d'un pont et machines, ainsi qu'un système de navigation et de pêche (MAX SEA) et d'un amphithéâtre, dispense une formation professionnelle dans différentes spécialités, pour améliorer les compétences des marins-pêcheurs (agents et techniciens en aquaculture, techniciens en pêche, patrons côtiers, capacitaires à la pêche, matelots qualifiés, officiers mécaniciens et électro-motoristes) et leur inculquer des techniques modernes de la pêche.