L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) a invité, jeudi, la Télévision publique à apporter des éclaircissements concernant une scène du feuilleton «El-Dama» montrant un mur d'un marché à Alger sur lequel est écrit le nom d'un mouvement séparatiste classé terroriste. Dans un communiqué rendu public jeudi, l'ARAV a indiqué avoir « enregistré, en visionnant un programme de la Télévision publique, en l'occurrence le feuilleton «El-Dama», dans son premier épisode, à la 19e minute 45 secondes, une scène montrant un mur au niveau d'un marché à Bab El-Oued (Alger), sur lequel est écrit le nom d'un mouvement séparatiste classé terroriste». L'ARAV a « saisi la Télévision publique pour demander des éclaircissements à ce sujet et prendra les mesures nécessaires à la lumière des éclaircissements fournis par l'EPTV », ajoute le communiqué. De son côté, le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a affirmé le même jour, lors d'une plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN), que l'ARAV « veille au respect de la conformité de tout programme, quel que soit le moyen de sa diffusion, aux lois en vigueur dans le but de promouvoir et de réguler le paysage médiatique conformément à la déontologie ». Le ministre a également rappelé que la loi organique relative à l'information, récemment adoptée par l'APN, confère à l'ARAV « un caractère spécial en élargissant ses missions à la régulation et au contrôle des services de la communication audiovisuelle et même sur internet ». En réponse à une question sur la promotion de certains fléaux sociaux par des chaînes de télévision à travers les programmes diffusés durant le mois de Ramadhan, le ministre a indiqué que l'ARAV « a invité, dans le cadre de ses activités anticipatives, les professionnels du secteur au contrôle de leurs programmes, au respect des spécificités du mois sacré et à ne pas courir après l'argent », mais également à éviter « toute manifestation de violence, à respecter le référent religieux et à assurer un service médiatique à la hauteur des aspirations de la famille algérienne ». Réglementer la publicité sur les chaînes de télévision Par ailleurs, le ministre a annoncé que son département a mis en place une «cellule de suivi de la qualité des programmes diffusés au cours de ce mois, pour renforcer la mission de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) », et que « le ministère n'hésitera pas à agir » en cas de « non-respect de la loi ». Interrogé également au sujet de la durée de la publicité sur les chaînes télévisées, le ministre de la Communication a annoncé que le secteur « compte réglementer cette activité, qui manque à ce jour d'un cadre légal régissant le domaine avec professionnalisme et transparence ». Il a aussi fait savoir que dans le projet de loi sur l'audiovisuel, « toutes les questions liées à la publicité seront prises en charge », y compris dans ses aspects de « durée des spots publicitaires et la marge bénéficiaire », précise encore M. Bouslimani qui a rappelé que « la plupart des organes de presse du monde sont financés grâce aux revenus de la publicité et des annonces qui contribuent à relever la compétitivité ». Le ministre a également annoncé « l'ouverture du bureau de la Télévision algérienne à Paris » et qu'une « réflexion est actuellement en cours pour l'ouverture d'autres bureaux dans les capitales qui connaissent une forte présence de la communauté nationale, et ce, pour transmettre leurs préoccupations et exprimer leurs opinions ».