Le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani a affirmé jeudi à Alger que l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV), veillait à ce que les programmes diffusés par les différents médias soient conformes et respectent la déontologie et les spécificités de la société algérienne. Lors d'une plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Bouslimani a fait savoir que l'ARAV "veille au respect de la conformité de tout programme, quel que soit le moyen de sa diffusion, aux lois en vigueur dans le but de promouvoir et de réguler le paysage médiatique conformément à la déontologie". Il a rappelé, dans ce sens, que la loi organique relative à l'information, récemment adoptée par les députés, "a conféré à l'ARAV un caractère spécial en élargissant ses missions à la régulation et au contrôle des services de la communication audiovisuelle et même sur internet". A une question relative à la promotion de certains fléaux sociaux par des chaînes de télévision à travers les programmes diffusés durant le mois de Ramadhan, le ministre a indiqué que l'ARAV "a invité, dans le cadre de ses activités anticipatives, les professionnels du secteur au contrôle de leurs programmes, au respect des spécificités du mois sacré et à ne pas courir après l'argent". La même instance a appelé également à éviter "toute manifestation de violence, à respecter le référent religieux et à assurer un service médiatique à la hauteur des aspirations de la famille algérienne", a ajouté M. Bouslimani. Il a par ailleurs indiqué que le ministère de la Communication a mis en place une "cellule de suivi de la qualité des programmes diffusés au cours de ce mois, pour renforcer la mission de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV)", mettant en garde qu'en cas "de non-respect de la loi, le ministère n'hésitera pas à agir". Répondant à une question d'un autre député sur la durée de la publicité sur les chaînes télévisées, le ministre de la Communication a expliqué que "vu l'importance de la publicité", le secteur de la Communication "compte réglementer cette activité, qui manque à ce jour d'un cadre légal régissant le domaine avec professionnalisme et transparence". Il a fait savoir que, dans le cadre du projet de loi sur l'audiovisuel, "toutes les questions liées à la publicité seront prises en charge, à l'instar de la durée des spots publicitaires et la marge bénéficiaire", soulignant, dans ce cadre, que "la plupart des organes de presse du monde sont financés grâce aux revenus de la publicité et des annonces qui contribuent à relever la compétitivité". Le ministre de la Communication a souligné que la chaîne parlementaire constitue "un espace d'expression ouvert à tous les élus sans discrimination", ajoutant que l'Etat "œuvre à consacrer le principe de la liberté d'expression et de la presse conformément à la constitution et aux engagements du Président de la République". Dans le même sillage, M. Bouslimani a affirmé qu'outre "l'ouverture du bureau de la Télévision algérienne à Paris, une réflexion est actuellement en cours pour l'ouverture d'autres bureaux dans les capitales qui connaissent une forte présence de la communauté nationale, et ce pour transmettre leurs préoccupations et exprimer leurs opinions".