Prévue pour le 19 septembre, la rentrée scolaire s'annonce chaude en raison des prix des articles scolaires. A cet égard, le Salon des fournitures scolaires qui se tient au palais des expositions depuis le 20 août offre une lueur d'espoir en proposant des prix compétitifs sur les articles scolaires. Cependant, la date de clôture du salon prévue pour le 20 septembre, soit un jour seulement après la rentrée des classes, suscite des inquiétudes parmi les parents et les vendeurs. L'un des principaux problèmes réside dans le fait que la majorité des élèves n'obtiennent leurs listes de fournitures qu'après la rentrée scolaire. Les enseignants exigent généralement des articles spécifiques en fonction des besoins de leurs matières. Cette situation est particulièrement préoccupante pour les élèves du cycle moyen et secondaire, qui ont plusieurs enseignants et doivent attendre de connaître tous leurs professeurs pour acheter les articles adéquats. Cette démarche nécessite au moins une semaine pour permettre aux élèves de rencontrer l'ensemble de leurs enseignants, contrairement aux élèves du primaire qui ont généralement trois enseignants pour les matières de base, simplifiant ainsi leurs achats. En conséquence, les parents que nous avons rencontrés hier, lors de notre visite au salon, ont exprimé un vif souhait de prolonger la période du salon jusqu'à la fin du mois de septembre. Une telle prolongation permettrait aux familles de disposer du temps nécessaire pour s'approvisionner en fournitures scolaires après avoir reçu les listes officielles des enseignants, contribuant ainsi à alléger le fardeau financier de la rentrée. Les vendeurs et les exposants à cette foire partagent cette préoccupation, soulignant qu'ils n'ont pas enregistré de ventes significatives depuis l'ouverture du salon. En effet, la plupart des parents se limitent à l'achat de quelques articles de base tels que des stylos, des couvertures de livres, des crayons de couleur, entre autres. Les cahiers, en particulier, restent en attente de la disponibilité des listes spécifiques fournies par les enseignants. Selon quelques exposants, la direction du salon a évoqué la possibilité de prolonger l'événement jusqu'au 23 septembre, mais la majorité des vendeurs et des parents estiment qu'une extension jusqu'à la fin du mois serait plus appropriée pour permettre aux parents de s'approvisionner. « La prolongation de la période du Salon des fournitures scolaires jusqu'à la fin du mois de septembre serait une mesure bienvenue pour les parents et les vendeurs. Elle permettrait de concilier l'accessibilité des fournitures scolaires avec la réalité des listes d'enseignants et de garantir une rentrée plus sereine pour les élèves », dira Mohamed père de trois enfants dont deux scolarisés dans le cycle moyen. Vente timide des affaires scolaires chez les libraires En effet, chaque année, à l'approche de la rentrée scolaire, les familles se retrouvent souvent confrontées à la montée des prix des fournitures scolaires, créant ainsi une charge financière supplémentaire. Le Salon de la rentrée scolaire offre des remises généreuses sur les fournitures scolaires, allant de 10% à 15% par rapport aux prix pratiqués sur les marchés locaux, notamment sur les cahiers. Une petite virée au salon nous a permis de constater que les prix proposés pour les cahiers sont nettement inférieurs à ceux proposés dans les librairies. A titre d'exemple, les cahiers de 96 pages sont proposés entre 65 et 80 dinars selon la marque et la qualité, alors que leur prix ailleurs peut atteindre les 100 dinars. Les cahiers de 120 pages sont cédés entre 100 et 110 dinars contre 120, voire 140 dinars chez les libraires. Idem pour les cahiers de travaux pratiques cédés entre 60 et 200 dinars selon la qualité et le volume. Les marqueurs pour tableau sont cédés entre 35 et 70 dinars selon la marque, alors que chez les libraires, on les trouve à pas moins de 60 dinars. Toutefois, à une quinzaine de jours de la rentrée, la vente des articles scolaires demeure très timide, que ce soit au niveau de la foire ou chez les détaillants, affirme un propriétaire d'une librairie-papeterie au quartier Maraval. « Certains parents se contentent d'acheter deux ou trois cahiers », ajoute-t-il. Même son de cloche à M'dina J'dida. « J'ai pas vendu grand-chose », dira un vendeur. D'autre part, les vendeurs affirment que c'est pire pour la vente des tabliers et des sacs à dos. Il n'y a pas de vente. Pour cette année, la majorité des parents préfèrent garder les tabliers et le cartable de l'année passée. Ainsi et afin de réduire les conséquences de cette augmentation des prix sur les foyers, les autorités ont mis en place des salons commerciaux dédiés à la vente de fournitures scolaires du grossiste aux clients à des prix plus accessibles.