Les prix des fournitures scolaires exposés à la vente la veille de la rentrée scolaire (2015-2016) au niveau des librairies des rues principales d'Alger et dans les grandes surfaces laissent apparaître des disparités "manifestes" par rapport à ceux affichés par les vendeurs à l'étal dans les marchés populaires, a constaté l'APS. A la Place des Martyrs, les étals de fortune proposant des articles scolaires inondent les rues et rivalisent d'ingéniosité pour attirer les plus grand nombre d'acheteurs en criant haut les prix des différents articles proposés à des prix qu'ils disent raisonnables. "J'ai fait la semaine dernière le tour des librairies et des espaces commerciaux pour avoir une idée sur les prix des articles scolaires avant d'acheter à mes deux enfants (en cycle moyen)", confie une mère de famille qui s'est dite surprise par la hausse des prix par rapport à la dernière rentrée des classes. "Je me contenterais d'acheter les cahiers et les stylos seulement et je vais récupérer les tabliers et les cartables de l'année passée", s'est-elle résolue. Yacine, un autre parent d'élève, a affirmé que les mêmes fournitures scolaires sont vendues à des prix élevés dans les librairies et les grandes surfaces. Selon lui le prix d'un cartable pour un élève du cycle primaire se situe entre 2500 et 3000 dinars (fournitures comprises). Un prix raisonnable et à la portée des familles ayant plusieurs enfants scolarisés, a-t-il estimé précisant que le prix du même cartable est cédé à pas moins de 5000 dinars en librairie. Au niveau du marché populaire jouxtant l'hôpital Mustapha Pacha à la Place du premier mai, les étals de fortune installés ça et là proposent également des articles scolaires et connaissent un grand rush de parents d'élèves. Pour les libraires, cette différence entre leurs prix et ceux proposés dans les étals des marchés, s'explique notamment par la qualité du produit. "Un produit de qualité ça se paye", argue un libraire. "Nous proposons un produit de qualité même si les prix sont jugés exagérés par certains" estime Hassan, vendeur dans une librairie à la rue Didouche Mourad. Il s'agit, a-t-il dit, "d'un produit durable comme ce sac au dos à 3500 DA qui tient au moins pour une année notamment avec le nombre important de livres et de cahiers que l'élève est appelé à porter". Face à ces variations des prix, les parents d'élèves se sont accordés à dire qu'ils cèdent aux exigences de leurs enfants pour l'achat des lots scolaires. Plus de 800.000 élèves scolarisés sont inscrits dans les trois paliers d'enseignement dans la wilaya d'Alger qui compte 1500 établissements scolaire.