Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Béjaïa Nacer Arbane À cinq jours de la rentrée scolaire, ce n'est toujours pas le rush dans les librairies à Béjaïa. Néanmoins, les matinées, on remarque, de temps à autre, quelques vagues d'acheteurs de fournitures scolaires. Ce sont, en général, soit des stagiaires de centres de formation professionnelle, soit des vacanciers venus surtout d'Alger. Ce sont ces derniers, principalement, qui profitent de leurs derniers jours de repos pour manger les figues et faire quelques achats d'articles scolaires courants, comme les cartables et les cahiers. Car, disent-ils, les prix sont plus intéressants ici qu'à la capitale. Les libraires se sont, plutôt, occupés cette semaine à s'approvisionner au mieux et à exposer un maximum de leurs produits, y compris à l'extérieur de leur magasin, notamment les nouveautés dans les cartables. Les petits vendeurs à la sauvette refont leur apparition et envahissent les trottoirs, en étalant leurs articles scolaires et les effets vestimentaires pour les écoliers, souvent à des prix inférieurs mais de médiocre qualité. Car ceux-ci écoulent les stocks de marchandises de rebut, invendues ou en souffrance d'importateurs ou de grossistes. Comme ils ne représentent que la partie apparente de l'iceberg des grands fraudeurs du fisc et de la réglementation. Sinon, comment expliquer la vente de stylos à bille au prix d'achat des libraires, soit 5 dinars de moins, comment expliquer la vente du livre scolaire sur les trottoirs, alors que, normalement, seuls le CRDDP ou l'ONPS sont habilités à le faire, ou les libraires avec lesquels ils ont signé des conventions en leur accordant une maigre remise de 8% sur le prix de vente. Pour l'instant, tant que la demande ne s'est pas exprimée et que les élèves n'ont pas obtenu la liste des articles de leurs enseignants, ce qui peut pousser à la hausse, les prix des articles scolaires demeurent presque tels qu'ils étaient en septembre de l'année dernière. Par exemple, l'année dernière, le libraire achetait le cahier de 32 pages de qualité Rayane à 6,25 dinars et le revendait avec 20% de bénéfice, alors que cette année il le paye à 7,46 dinars, et le revend, en général, à 9 dinars. Le cahier TP GF piquet, en 2007, coûtait 22,50 dinars et, cette année, le libraire l'achète à 23,32 dinars et le revend à 25 dinars. Il n'y a que certaines catégories de cartables qui ont vu leur prix augmenter, car là on peut, généralement, largement spéculer. Le prix du livre scolaire n'a pas du tout changé. Par exemple, le livre de français de 5ème année était cédé l'année dernière à 240 dinars et sera vendu cette année au même prix.