L'Occident emprunte presque tout à l'Orient y compris certains de leurs prophètes, mais bien avant, il empruntait aux prêtres égyptiens l'idéologie qu'ils avaient conçue grâce à l'astronomie que les gens du Nil développent pour prévoir les crues du fleuve et qui donna la première division du travail entre manuel et intellectuel. Cette séparation marque le début des inégalités, qui trouve sa source dans la manipulation de l'astronomie, particulièrement du calendrier agricole ainsi que la rétention politico-symbolique de ce savoir stratégique par la caste sacerdotale dans le but de gouverner l'activité productive. Quand les prévisions climatiques étaient de plus en plus satisfaisantes, la caste sacerdotale s'accapara des notes et des calculs qui permettent des résultats probants sur le climat de la région du Nil tout en prenant les précautions de les dissimuler aux yeux du peuple. Elle les utilise pour prévoir le climat, tout en attribuant le résultat à des forces surnaturelles. Elle prit la précaution de restreindre les données sur le climat de la région du Nil à sa caste par une écriture codifiée à l'instar des hiéroglyphes. Les sorciers comme les princes étaient initiés à cette écriture et donnent ainsi au monde l'idéologie, sous une forme mystérieuse et secrète. Cette opacification est un acte politique utilisant politiquement une inégalité d'origine économique dans l'accès à la science. Avec le temps, pour leurs intérêts, les princes et les sorciers empruntent crescendo le langage populaire en le manipulant et finirent par parler un double langage. Ce qui a servi à une coexistence plus ou moins pacifique dans l'évolution, jusqu'à atteindre un niveau de civilisation, qui, boostée par la machine à vapeur, a accouché au forceps le langage des opposants. Depuis, la démocratie occidentale puise chez son ennemi de classe le vocabulaire nécessaire à ses intérêts pour aboutir au double standard et lui permet de voiler l'ambiguïté de son discours, jusqu'au jour du 7 octobre 2023 à Ghaza qui le met au clair aux yeux de tout le monde. Après, on ne peut parler que de la loi du talion et non du double standard, car c'est ce dernier qui a permis de voiler la vraie nature de leur démocratie, qui n'est rien d'autre qu'une dictature des plus nantis, celle qui offre aux peuples le choix criminel de la soumission ou l'extermination, comme on le constate, aujourd'hui, à travers les écrans plus que jamais, en Palestine. C'est Sanchoniathon de Béryte qui dévoila le pot aux roses, l'origine des inégalités, là où les marxistes entretiennent à ce jour l'ambiguïté jusqu'à transformer le matérialisme en idéologie et fracasser l'URSS et la majorité des partis communistes sur les réalités du monde. Sancho explique dans sa Théogonie, en tant que hiérophante phénicien «traître à sa caste», la genèse terrestre des idoles. Sancho, ce premier matérialiste de l'histoire, s'inscrit comme un lanceur d'alerte du temps des pharaons, un ancêtre de Julian Assange et autre Edward Snowden. On comprend que c'est en se servant de l'idéologie que les pharaons s'élèvent au rang de dieu et se permettent de construire des pyramides en soumettant les Egyptiens aux travaux forcés. Pour se défendre, ces derniers développent leur langage propre, qui, au fil du temps, devint le langage des opprimés, celui de la vie, de la lecture, de la révolte, de la solidarité, des grèves, de la révolution, de la libération, des luttes de classes, de la plus-value, de la recherche du savoir, du bonheur, de la paix, face au langage de l'intérêt, du vol, du crime, du racisme, de la guerre, de la soumission, de la trahison et du double langage et toujours pour l'intérêt. Israël veut vider Ghaza de ses habitants pour s'accaparer de ses gisements gaziers et de sa position géostratégique pour un projet pharaonique. Tous les pays s'y opposent au génocide, à cet holocauste sauf les USA et son larbin, le perfide Albion. C'est à juste titre que le 1er soldat algérien dénonçait la politique des deux poids deux mesures. C'était bien avant Ghaza. Aujourd'hui, ce n'est pas très malin de le reprendre, car on est dans la politique de la loi du plus fou et non celle du double jeu. Quand l'idéologie dominante (celle du pouvoir occidental forcément) est partagée par des universitaires y compris chez nous, prouve que la folie est toujours crédible à leurs yeux et aux yeux des silencieux puisqu'on ne peut pas croire qu'ils ignorent que les bombes sont majoritairement de fabrication US, en sus des veto répétés contre les résolutions de cessez-le-feu à l'ONU. On peut déduire que leur cerveau nage dans l'idéologie dominante d'un corps, pieds et poings liés au pouvoir occidental. On s'en aperçoit très vite car ils osent publier leurs analyses et leurs commentaires dans la presse algérienne, qui défend fièrement la Résistance palestinienne. Ce n'est pas si évident pour la Chine dont le Parti communiste pratique l'économisme qui empêche de hisser leur politique au rang de leur puissance économique et permet aux Etats-Unis de continuer à dicter au monde, la loi du plus fort, depuis la fin de l'URSS. Pour leurrer un peuple, les idéologues utilisent le mensonge, pour le berner. Comme ils ne cessent de le faire, le monde constate au fur et à mesure la trace de leur déchéance qui les pousse à l'ignominie, aux génocides. Il suffit de rappeler que c'est de plus en plus évident que le développement des forces productives n'est qu'une période de l'évolution de l'homme et non une fin en soi comme le fait croire l'idéologie dominante. Pour son intérêt, l'Occident s'est attribué, par exemple, l'invention du moteur à vapeur pour asseoir sa domination. Nous savons que toute invention fait appel aux sciences et les sciences sont universelles. Les mathématiques ont été développées par tout le monde, l'Orient inclus pour ne pas dire, surtout par les Orientaux. Cette évidence suffit à démentir un de leur mensonge qui dure depuis un bail.