Le mouvement de protestation dans la commune d'Ain D'heb semble prendre de l'ampleur dans la mesure où des pressions sont exercées dans une impunité totale pour satisfaire les vœux exprimés par des gens connus sur la placette d'Ain D'heb dans leur majorité irréalisables. Autrement dit, le directeur d'un EPSP n'est pas dépositaire de l'autorité de l'état pour satisfaire de pareilles revendications. En effet, le lundi 2 mai, un groupe de plusieurs jeunes s'est rassemblé devant l'établissement de proximité, de la santé et de la population pour manifester leur mécontentement au sujet de la dégradation de la qualité des prestations de service à l'intérieur de l'EPSP et pour se faire entendre par qui de droit pour améliorer la situation dans cet établissement. La contestation a pris d'autres tournures, les manifestants ont investi l'établissement et observé un sit-in devant le bloc administratif ce qui est contraire à la réglementation et exigent le départ du directeur. Le personnel paramédical et administratif pris de peur a quitté les bureaux pour aller travailler loin des harcèlements des contestataires. Le DSPRH de la wilaya de Tiaret s'est rendu sur les lieux en compagnie du Chef de la daïra et du P/APC, ils ont fait un constat et jusqu'à l'heure actuelle, aucune décision n'a été prise à ce sujet. Les syndicalistes auprès des établissements sanitaires de Sougueur, Si Abdelghani et de Medrissa comptent observer un sit-in pour soutenir leur directeur et dénoncer les dépassements dont il est victime et l'immobilisme des responsables concernés. Par ailleurs et selon des sources bien informées, la pomme de la discorde est le non recrutement du fils d'un responsable comme chauffeur et la convoitise du poste de directeur par un employé à l'EPSP qui, probablement, ignore la procédure de nomination à des postes analogues. Les revendications contenues dans le communiqué dont Réflexion détient une copie ne relèvent pas des prérogatives du directeur de cet établissement sanitaire; telles la construction d'un hôpital, la mutation des spécialistes et l'acquisition de matériel médical sophistiqué. La question qui reste posée qui doit intervenir pour évacuer les lieux occupés par les manifestants dont le nombre ne dépasse pas la vingtaine ? Le silence des autorités concernées laisse planer le doute sur les tenants et les aboutissants de ces protestations et ouvre grandement la porte de la spéculation. Un élu et un responsable au sein d'un parti politique se sont engagés auprès d'un restaurateur à prendre en charge les frais de la nourriture des contestataires, apprend-t-on d'une source fiable. Le directeur de l'EPSP joint par téléphone, affirme le recrutement de treize personnes dont 8 de la commune d'Ain D'heb et 5 des autres communes que compte son établissement. Quant aux autres revendications, elles ne relèvent pas de ses attributions et dénonce l'ingérence de personnes étrangères, à l'intérieur de l'établissement sans aucun motif valable et la qualifie d'une entrave à la liberté de travail.