Face à l'état de détérioration d'une façon continue des habitations érigées en préfabriqué à la suite du tremblement de terre du 10 octobre 1980 qui a ravagé en moitié la région de Chlef, le représentant des sinistrés a lancé un appel au gouvernement pour se pencher en urgence sur la situation dramatique des occupants de ce type de construction. La coordination des sinistrés de la catastrophe naturelle du 10 octobre 1980, n'écarte pas le recours à une manifestation pacifique si ses revendications ne sont pas prises en charge d'une manière effective et urgente par les pouvoirs publics. « C'est notre ultime recours devant l'indifférence et les promesses non-tenues des autorités centrales quant au remplacement de plus de 18.000 habitations en préfabriqués datant du violent séisme de 1980 » a déclaré le président de la coordination des cités en préfabriqués, en l'occurrence M. Mohamed Yacoubi. Il devait poursuivre dans le même contexte pour dire « Ni le président de la République qui avait promis de réexaminer notre situation, ni le ministre de l'intérieur que nous avions sollicité pour une entrevue, n'ont daigné répondre à nos attentes, malgré la dégradation continue de nos conditions de vie et l'augmentation du nombre des cancéreux, liée à l'état lamentable des baraques où cohabitent des milliers de familles depuis plus de 30 années ». Selon toujours notre interlocuteur, le dispositif de soutien mis en place par le gouvernement depuis le mois de février 2009 (aide financière de 70 millions de centimes pour chaque famille sinistrée) s'est révélé inefficace devant l'ampleur des charges et le coût combien élevé d'une nouvelle construction en dur en remplacement de celle en préfabriqué. Selon les dernières statistiques, seulement 1.000 dossiers ont été déposés pour l'octroi de l'aide financière évaluée à 70 millions de centimes. Cette mesure édictée par l'Etat a été fortement repoussée pour devenir un échec total de l'opération proprement dite et qui demeure en inadéquation avec les spécificités de la région et les besoins de la reconstruction des zones sinistrées. De toutes les façons, le coordinateur des sinistrés demande au gouvernement de revoir à la hausse le montant de l'aide financière et dans un autre contexte désigner une commission sur les lieux pour le suivi des différentes étapes d'intervention. Devant tout cela, les sages de la ville avancent que la représentation des sinistrées n'a pas du tout tord, dans la mesure où les chalets de 1980 avaient pour validité une période de 5 années. Après plus de 30 ans, ces fameux chalets sont devenus inhabitables à plus d'un titre étant donné qu'en hiver les eaux de pluie pénètrent par tous les endroits et qu'en été, la poussière couvre complètement l'appartement. Les risques sont nombreux et l'image qui s'est produite à Haï Ouled Mohamed est très récente à la suite de l'explosion d'une bouteille de gaz butane qui a fait disparaître le logement dans sa totalité. Les citoyens du Haï sont descendus dans la rue pour protester de nouveau contre les logements en bois qu'ils occupent depuis plus de 30 années. Pour plus de détail, le logement en préfabriqué a été réduit en cendres après seulement 30 minutes. C'est dire que le citoyen occupant une habitation en bois, est devant un risque qui peut devenir inévitable au vu de plusieurs contraintes. Aussi, le montant alloué pour l'opération de reconstruction qui est de l'ordre de 70 millions de cts, ajoutant à cela la forme et le fond de la procédure bureaucratique, le lourd dossier a contraint plus de 17.000 familles à s'abstenir pour le dépôt de leur dossiers. Les services créés pour cette opération n'ont jamais fait du bon travail alors que certains dossiers introduits depuis une année n'ont pas eu de suite que ce soit négative ou positive (anomalie constatée dans la commune de Chettia). Une situation des plus complexes qui fait fuir de nombreux candidats intéressés par la reconstruction où seuls 500 dossiers ont été approuvés par les commissions de daïra sur un nombre de 18.000 sinistrés. Le citoyen désapprouve aussi le procédé d'attribution de l'aide qui est attribuée en trois tranches.