L'opération d'éradication des logements préfabriqués qui devait intervenir à un rythme accélérée semble être tout à fait oubliée par les responsables en charge du dossier et même accuse un désintérêt chez les principaux concernés qui ne sont que les sinistrés du 10 octobre 1980. Sur un nombre important évalué à 18.000 chalets, seulement 300 dossiers sollicitant la fameuse subvention de 70 millions de centimes laquelle sera attribuée en trois tranches ont été déposés au niveau des commissions qui a retenue 280 dossiers pour en rejeter 20. Les nombreux retards dans la confection du dossier sont dans un premier lieu dus aux effets bureaucratiques au niveau des daïra et en second lieu le maigre avantage fixé. Dans un autre point de vue, l'aide n'est attribuée qu'en trois tranches et suivant l'avancement des travaux. Le même constat est valable pour le crédit bancaire de deux millions de centimes avec une bonification d'un taux de 2%. La coordination des cités en préfabriquées, n'a d'ailleurs pas cessé de soulever ce problème sollicitant l'intervention du premier magistrat du pays. Par contre, les sinistrés expliquent que le soutient de l'Etat est nettement insuffisant et ne peut en aucun cas suffire à la construction d'un logement de trois pièces. Les familles sinistrées dénoncent fermement les mesures prises à leurs égards pour démolir l'ancienne construction une fois les travaux achevés, car selon quelques pères de familles rencontrés «les logements ne seront jamais terminés». Par ailleurs, ces mêmes citoyens parlent de l'impossibilité de satisfaire aux exigences de la banque, dans la mesure où la plupart sont des retraités et des ouvriers à faible revenu. Cela fait déjà 29 ans et 6 mois qu'ils habitent des logements construits en préfabriqués (bois, tôle ondulée) ajoutant à cela cette matière polluante d'amiante et qui se trouvent dans un état dégradation avancée. D'où l'échec d'une opération qui a suscité dans un premier temps tous les regards des hautes instances. A titre d'exemple, un retard effréné dans la transmission des dossiers a été constaté au niveau du bureau de la daïra de Ouled farès en charge de l'opération. Un acte bureaucratique qui fait fuir bon nombre de citoyens.