La famille Chibani composée de sept membres, vit dans le désarroi total. Ne sachant à qui se plaindre, et ne voyant aucun salut à l'horizon, après trente années sous un toit en location, se voit aujourd'hui menacée d'expulsion d'une maison qui a été occupée également par les grands parents depuis 1911. Elle lance un cri de détresse au wali. Sept membres d'une même famille vivent un vrai calvaire au 15, rue Amar Belmehel Zouaoui (Raisinville), en effet la famille CHIBANI BAHI AMAR, qui occupe une bâtisse à titre de location depuis 30 ans, une bâtisse occupée par ses grands parents depuis 1911, où est née sa mère vivant avec elle. Depuis quelques jours, elle a reçu la notification d'expulsion par l'intermédiaire d'un huissier de justice, et du coup, elle risque de se retrouver à la rue et craint de quitter ce haouch, qui se trouve en plus dans un état de délabrement total. Le haouch en question, date de plus d'un siècle, il est composé d'une grande cour, de deux chambres communicantes, d'une cuisine dont le plafond risque de s'effondrer à tout moment et de toilettes dans un état déplorable. Une partie de ce vieux haouch, composé de deux habitations s'est complètement effondrée et l'endroit est devenu un refuge pour les rongeurs, les scorpions et même les serpents, la mère de famille qui travaille comme femme de ménage dans le cadre du CFI, n'a pas les moyens d'entretenir la bâtisse et elle ne peut que subvenir difficilement aux besoins d'une famille composée de 7 membres, ses 5 enfants et sa mère, une vieille dame. D'un autre coté la mère de famille a peur pour ses enfants, surtout ses 3 filles âgées entre 17 et 22 ans. Le quartier dit-elle, est devenu un fief pour certains délinquants et drogués, qui une fois la nuit tombée, investissent la rue et s'adonnent à la consommation des drogues et d'alcools, il lui arrive de ne pas fermer l'œil toute la nuit craignant l'infiltration de l'un de ses énergumènes dans son domicile. Malgré ses nombreuses demandes et le passage de plusieurs commissions, rien n'a été fait et les responsables restent insensibles à la douleur d'une femme, qui attend chaque jour son droit au logement et des conditions de vies plus décentes. Elle interpelle tous ceux qui sont censés veiller au bien être des citoyens mais qui faute d'une politique de relogement défaillante, les abandonnent à leur sort, beaucoup vivent dans le désespoir et l'anxiété.