C'est l'amer constat fait par notre équipe « Réflexion », qui s'est déplacée dans un « Haouch » situé à la rue Amar Belmhel, au boulevard Carnot de « Raisin-ville ». C'est des images qui choquent et des conditions de vie qu'on ne pourrait même pas accepter dans un poulailler. Les familles Gouaich, Belahouel, Nessili et Bouziane, composées de deux frères, Ahmed et Charef, vivent dans des conditions inhumaines. Quand il pleut, elles passent des nuits blanches, des nuits…à passer le frottoir ! Pour mieux comprendre, il faudrait savoir que leurs porcheries sont, presque, sans toitures, puisqu'elles sont faites de planchettes de bois séparées et qui empêchent juste le soleil de passer en été. Dans ce « Haouch » en ruine, les deux familles qui se partagent l'étage supérieur. Suite à l'effondrement partiel d'une partie de l'escalier et de la rampe, les résidents accèdent à leurs maisons en empiétant un madrier. Une jeune mère de famille expose, chaque jour, sa vie et se met en danger, en traversant l'endroit avec sa fille, âgée de deux ans et demi. Dans ces ruines, il n' ya point de sanitaires, un seul voisin en a construit avec ses propres moyens, les autres doivent faire leurs besoins dans des bidons, qu'ils rejettent dans une bouche d'égout résultant du système D. Le propriétaire des lieux qui devait raser ce « Haouch » a continué à louer et cela depuis des années et quand il s'est fait choper, il a déclaré que ces gens ont squatté l'endroit. Pourquoi ne pas avoir déposé plainte depuis le temps ? L'un des contrats de location, en notre possession, date de 2007. Ayant exposé leurs problèmes aux différentes administrations, ils n'ont trouvé aucun écho favorable, le « Haouch » n'est qu'à deux doigts de l'effondrement total et il faudra peut être une tragédie pour comprendre la détresse de ces gens qui n'ont point eu le courage d'ériger une « beraka » et d'avoir de la dignité.