La famille Yamoumi, composée de six personnes dont le chef de famille et handicapé moteur et ayant à sa charge un enfant (parmi les quatre autres) mongolien, devra-t-elle passer le mois sacré de Ramandhan à la rue ? Depuis dimanche après midi dernier, ladite famille est à la rue, suite à son expulsion de l'habitation collective (Haouch) où elle occupait une seule pièce exigüe et vétuste. La famille Yammouni a été mise à la rue, le dimanche 8 août, en fin d'après-midi, par le propriétaire dudit haouch à la suite d'une décision collective des héritiers de faire évacuer l'habitation située à la périphérie du mausolée de Sidi Bouzouina, à Raisinville. Tous les locataires dudit haouch ont été, illico, et sans tergiverser, sommés de vider les lieux et c'est ce qui fut fait ce jour là. Lorsqu'elle s'est vue obligée de libérer l'unique pièce qu'elle occupait dans ledit haouch, la famille Yamouni, une fois à la rue, n'a pas trouvé mieux que de solliciter les membres de leur famille pour une prise en charge immédiate, vu que la nuit s'apprêtait à tomber. Ainsi, le chef de famille, M.Bousaid, âgé de 44 ans, handicapé moteur avec un taux d'incapacité de 100% (carte d'handicapé n°10605/2006 délivrée par la DAS de Mostaganem le 21-03-2006), a trouvé refuge chez sa mère résidante à la rue Berrais Abderrahmane. Son épouse accompagnée des quatre enfants, a été récupérée par son frère, marié résidant à la cité hai alsallam à Kharrouba. Les meubles et toutes les affaires personnelles de la famille (vu le manque d'espace chez les familles qui les hébergent depuis) ont été déposés chez la sœur de mme Yamouni résidente au lieudit « Sidi Abddallah », aux environs de la station de la radio locale du dahra. N'ayant pas bénéficié de logement au même titre que l'ensemble des citoyens, la famille Yamouni a toujours cohabité dans les habitations collectives (haouchs), au gré des leurs propriétaires, entre Kheirdine et Mostaganem. Les enfants grandissant, une seule pièce, souvent exigüe, ne peut contenir l'ensemble des membres de ladite famille. Ayant déposé un premier dossier de demande de logement en 1997, M.Yamoumi n'a pas eu de réponse à ce jour. Un nouveau dossier fut déposé auprès de l'APC de Mostaganem, enregistré sous le numéro 197/2001, en date du 06-02-2001. Une lettre de recours a été déposée, peu de temps après, auprès de l'intermédiaire de la wilaya. Depuis, aucune suite n'a été réservée aux différentes demandes adressées aux responsables locaux. Cette famille, avec deux handicapés : le père et son enfant mangolein (avec un taux de 100%. Carte d'handicapé n°10274/2006 en date du 04-02-2006 établie par la DAS de Mostaganem, lance un SOS pressant aux autorités locales, à leur tête Madame le wali, en vue d'obtenir un toit décent. Les membres de ladite famille passent le ramadhan séparément.