Hier territoire de transit vers l'Europe, l'Algérie est désormais devenue un pays où 80% des immigrants clandestins se fixent de manière définitive. La fixation de ces immigrants dans notre pays s'explique, par le durcissement de la législation sur l'immigration dans l'Union européenne, la généralisation de l'espace Schengen et la crise financière mondiale qui a mis nombre de pays occidentaux dans une situation de récession. Mais aussi par l'embellie dont jouit l'Algérie depuis quelques années, avec tout ce que cela implique, pour ces clandestins, comme débouchés en termes d'emplois qu'ils ne trouvent plus dans leurs pays. Ils viennent surtout du Mali et du Niger. Aussi, il y a lieu de relever qu'outre les maladies graves que peuvent véhiculer ces immigrants africains, leur implication dans la délinquance, constitue une véritable menace pour la sécurité publique dans notre pays, tant il est vrai que la connexion entre ce phénomène et le trafic de drogue, la contrebande, la fausse monnaie et les faux documents a été largement établie. Quelques mesures préventives ont été prises pour endiguer ce phénomène, mais demeurent en l'état actuel des choses, insuffisantes, à travers notamment l'instauration de la prise des empreintes digitales pour éviter la récidive. Auquel cas, le système des empreintes digitales pourrait au moins identifier le récidiviste même s'il se présenterait sous une autre identité, ce qui permettrait éventuellement l'identification également du circuit de l'acheminement des clandestins. Ces dernières années, nous assistons à une recrudescence d'actes liés au trafic de billets de banque (la fausse monnaie), où les africains se sont montrés plus virulents qu'on ne le pensait. C'est ainsi qu'après les tentatives d'escroqueries à travers l'Internet dont plusieurs réseaux ont été démantelés notamment en Côte-D'ivoire et au Burkina Fasso, c'est le territoire national qui devient le théâtre de ces escroqueries opérées auprès d'honnêtes citoyens, à qui on leur miroite monts et merveilles en usant de subterfuges incroyablement sophistiqués où la victime n'y voit que du feu. Ces africains, originaires surtout du Mali et du Niger, trouvent leur compte en Algérie. Ils arrivent armés d'outils et de produits destinés à la fabrication de faux billets de banque, leur seul but est de localiser des victimes ‘'pigeons'' comme on dit dans le largo des escrocs, pour leur proposer de monter des projets en commun, alors qu'en réalité tout ce qu'ils font n'est qu'illusion et mensonges, leur objectif final est de soutirer de l'argent à leurs victimes et prendre la poudre d'escampette. Mais dans certains cas, la vigilance des services de sécurité algériens a souvent, mis en échec leurs plans diaboliques en leur mettant hors d'état de nuire, et les exemples sont édifiants à travers tout le territoire national.