C'est dans la wilaya d'Oran, connue et reconnue comme capitale du crime en Algérie et vouée à tous les genres de trafic, que pas moins de 38.000 euros contrefaits ont fait l'objet d'une saisie opérée mercredi dernier. Cette somme destinée à abuser les citoyens, en particulier ceux qui acquièrent de la monnaie étrangère via les circuits informels, a été mise sous scellés par les éléments de la gendarmerie, lors d'une perquisition effectuée dans la localité de Aïn El Beïda relevant de la commune d'Es Sénia, sise à quelques encablures du chef-lieu de la wilaya d'Oran. «Détenue par des immigrants issus des pays subsahariens, cette somme est composée de 18 billets de 500 euros, 25 de 200 euros, 10 de 100 euros et 19 autres d'une valeur de 20 euros.» Il faut dire que les Africains qui sont pour la plupart arrivés dans le cadre de l'immigration clandestine visant à atteindre l'eldorado européen, se livrent, pendant leur escale en Algérie, à des pratiques d'arnaques et d'escroquerie à grande échelle. Ils font d'ailleurs beaucoup de victimes parmi les citoyens algériens causant ainsi un préjudice certain à la collectivité. La sonnette d'alarme a été maintes fois tirée par les services de la sécurité publique, police et gendarmerie confondues. Ces derniers ne cessent d'en découdre en effet avec les immigrés clandestins sévissant dans plusieurs localités algériennes sous forme de véritables réseaux « excellant» dans le trafic de fausse monnaie étrangère, limité jusque-là à la contrefaçon des billets en euros. Preuve en est, rien que dans la wilaya d'Oran, les éléments de la gendarmerie nationale ont eu à traiter trois affaires de contrefaçon de monnaie durant le premier semestre de l'année en cours. Vers la fin de l'année écoulée, un réseau composé d'une trentaine de ressortissants africains impliqués dans le trafic de monnaie, a fait l'objet d'un démantèlement, rappelle-t-on dans la région d'Aïn Benian. L'on sait que le fléau de la confection de faux billets en dinars a déjà atteint des proportions alarmantes et que le phénomène de la fausse monnaie étrangère prend effectivement forme en Algérie au risque de mettre en péril notre économie nationale, déjà fortement fragilisée par la pratique de l'informel. L'on sait également qu'à l'origine de ce fléau il y a, entre autres, les immigrés clandestins, de passage, notamment au sud et à l'ouest du pays où les frontières sont réduites à de véritables passoires. Du reste, la question qui se pose est celle de savoir si ces immigrés qui arnaquent les Algériens en leur fournissant de faux billets en euros en contrepartie de vrais dinars, jouissent de la complicité éventuelle de concitoyens algériens.