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Guerre d'Algérie… Les derniers secrets
Publié dans Réflexion le 16 - 07 - 2011

Après les combats sur le terrain, il y a eu la bataille des chiffres. Combien de morts du côté algérien ? 1,5 million, a dit le FLN. 250 000, disent les historiens.Le 19 mars 1962 entrait en vigueur le cessez-le-feu conclu à Evian entre la France et le FLN. Cinquante ans déjà… Mais la guerre d'Algérie est-elle vraiment finie ?
Pas pour les anciens appelés soldats français et plus encore pour les généraux et officiers tortionnaires, que les cauchemars, les souvenirs atroces, les questions sans réponse continuent de tourmenter. Pas pour les pieds-noirs, qui portent encore le deuil du pays perdu. Pas pour les harkis, que la France a abandonnés .. Pas pour la France, qui avait choisi d'oublier les crimes commis en son nom, et qui voit resurgir aujourd'hui les fantômes du passé. Et certainement pas pour l'Algérie, qui a préféré mythifier son histoire plutôt que de l'écrire dans sa complexité. Cinquante ans après, il est temps de regarder l'histoire en face. Toute l'histoire. Sans peurs ni tabous.
LE VRAI BILAN DES PERTES
Après les combats sur le terrain, il y a eu la bataille des chiffres. Combien de morts du côté algérien ? 1,5 million, a dit le FLN.250 000, disent les historiens français. « Un million de morts... » Ce nombre de martyrs algériens est lancé dès le 15 octobre 1959 par « El Moudjahid », l'organe du FLN. En 1963, la Constitution algérienne parle de « plus d'un million et demi », un chiffre lancé par le Conseil supérieur islamique d'Alger en 1968 et repris par le président Boumediene : depuis, l'Algérie est devenue « le pays d'un million et demi de martyrs ». Côté français, les chiffres officiels sont donnés de façon parcellaire et disparate, comme il convient pour ce qui a été si longtemps qualifié pudiquement d'« événements d'Algérie ». On le sait : le bilan des victimes d'une guerre est toujours difficile à établir. Quand il s'agit d'une guerre de décolonisation aussi extraordinairement douloureuse, parfois fratricide et toujours passionnelle, que la guerre de sept ans en Algérie, la parole est au salut à la mémoire des partisans. Les chiffres ? Ceux des pertes algériennes militaires et civiles, des pertes françaises militaires et civiles ? Et celui de l'ensemble du conflit ? Des chiffres, détournés, mais qui existent. Les plus faciles à établir sont ceux des pertes de l'armée française. 1,3 million de soldats selon les officiels français et 3 millions selon les sources algériennes, ont été envoyés en Algérie.Chacun de ces bilans est modifié pour tenir compte du problème des disparus, on compte 2788 tués, 7541 blessés et 875 disparus. En juillet 1974. Le ministère algérien précise que 53,9% des maquisards ont été tués et 39,8% des civils, soit une moyenne de 45,3%. . Les pertes de l'ALN-FLN ont été terribles au sein des maquis de l'intérieur qui ont affronté pendant sept ans l'armée française. Une universitaire de Toulouse a essayé de recenser le tribut payé par les chahidate – femmes martyres – tombées les armes à la main. Sur 1735 femmes-soldats, 314 seront tuées au combat. Et chez les femmes civiles combattantes, 948 mourront sur un effectif total de 10949. Ce chiffre, relativement faible, s'explique par la méfiance des moudjahidine, Au sein même de l'armée française, il faut rappeler qu'il y avait 16% de soldats musulmans – 66000 hommes en 1961 –, dont près des deux tiers étaient des appelés. Les services du ministère des Armées français évaluent à 3500 – dont 1168 supplétifs – le nombre de ceux qui ont été tués dans les combats contre l'ALN (Armée de Libération nationale) ; un millier d'autres ont été victimes d'accident ou de maladie : soit 4500 soldats musulmans morts pour la France et plus de 600 disparus. Les historiens comme Xavier Yacono, Benjamin Stora, Charles-Robert Ageron et d'autres ne croient pas un instant au chiffre maximal de ses victimes, à la fois « chiffre magique », « chiffre incantatoire » puisqu'il répond dans la démesure au « million et demi de martyrs » de la guerre d'indépendance algérienne, et « chiffre totem » parce que son importance stigmatise l'abandon criminel des harkis par les Français aux mains d'un FLN revanchard. Reste le problème des victimes de la population civile musulmane. En l'absence de chiffres officiels, comment décompter les hommes, femmes, enfants tués dans une mechta, ceux victimes d'opérations armées, de bombardements de l'armée française – qui distinguait mal les « rebelles » civils ou militaires –, ceux exécutés ou pris entre deux feux ?.
La bataille des archives
Après les combats sur le terrain, il y a eu la bataille des chiffres. Combien de morts du côté algérien ? 1,5 million, a dit le FLN. 250 000, disent les historiens. La France officielle a mis près de quarante ans à reconnaître qu'elle avait mené, entre 1954 et 1962, une « guerre » en Algérie. On sait ce que cache cette longue dénégation : un lourd passé, qui a toujours « du mal à passer », et dont l'histoire au jour le jour dort encore, en grande partie, dans les cartons des archives. Comment y accéder ? Ce n'est plus impossible, mais cela reste un parcours du combattant. Les règles du jeu ont été fixées par la loi du 3 janvier 1979 : les archives publiques sont accessibles au bout de trente ans. Pour la guerre d'Algérie, le délai est donc largement dépassé. Mais la loi prévoit deux exceptions de taille : les dossiers contenant des informations sur les individus, et ceux qui touchent aux intérêts de la défense nationale et de la sûreté de l'Etat. Il faut alors respecter des délais allant de soixante à cent ans. Or la plupart des documents concernant la guerre d'Algérie peuvent entrer dans l'une de ces catégories. L'objectif premier du chercheur sera donc d'obtenir des dérogations. La pression de l'opinion publique peut les y aider. Après ce que Benjamin Stora a appelé l'« explosion mémorielle » qui a suivi les témoignages de ces dernières années sur la torture, le gouvernement s'est engagé à faciliter l'accès aux dossiers et à rendre plus démocratique la procédure de dérogation.Mais si certaines armoires s'ouvrent difficilement, le temps du « mensonge organisé et du silence complice » des autorités semble aujourd'hui en grande partie révolu. A suivre


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