Le phénomène de chômage représente l'un des problèmes des plus cruciaux dans le monde et peut être à tout moment un danger pour la sécurité, la stabilité et l'économie mondiale selon les experts internationaux. A l'instar des autres pays, pour l'Algérie il constitue aussi l'un des effets négatifs enregistrés de par les résultats des changements économiques et sociaux et ce après la mise en application des programmes de réformes économiques et structurelles. En Algérie cette transition fut un passage obligatoire et difficile, d'où la liquidation des entreprises qui a été à la base de licenciements de milliers de travailleurs, qui se sont retrouvés du jour au lendemain à la rue. La chute des recettes pétrolières dès les années 90 et la décennie noire, n'auront fait que compliquer la situation économique et sociale du pays qu'accentuera le chômage. Dans ce contexte, l'Organisation Internationale du Travail (OIT) a dévoilé, dans un rapport publié, à cette époque que le chômage mondial avait enregistré un niveau très élevé, atteignant 190 millions de chômeurs et ce, pour la seule année 2006, touchant plus de 50% de la jeunesse. La même organisation a souligné que la moitié des travailleurs dans le monde dont le nombre a dépassé les 2 milliards de personnes vivent avec l'équivalent de moins de deux dollars, si ce n'est moins. A la lumière de ces chiffres alarmants, un nombre d'initiatives a été lancé pour diminuer le chômage surtout dans les pays en voie de développement et en particulier le monde arabe dont le nombre aurait atteint plus de 16 millions de chômeurs. Selon certains observateurs, le chômage est du à des facteurs plus ou moins connus, liés à la situation sociale, économique et culturelle dont les retombées ont été plus que néfastes, pour le pays. D'autres facteurs aussi entrent en ligne de compte tel que la planification, le développement et l'investissement. Le retard dans l'évolution économique, le non respect d'harmonisation des normes internationales, la non valorisation du travail et le désir de travailler et ce à tous les niveaux, dans certains pays a aggravé la situation. L'Algérie quant à elle s'est trouvée dans une situation de blocage, qui a miné son économie et ce malgré l'adoption de la politique de libéralisation économique qui avait pour but de propager l'investissement dans les divers domaines de développement affiliés à tous les secteurs, mais sans résultats. En matière de ressources humaines, celle-ci n'a pu gérer convenablement un tel potentiel, avant d'indiquer que la proportion de chômage augmentait et que la plupart des chômeurs n'avaient pas de critères pour alimenter le marché du travail. Pour les spécialistes, les réformes à elles seules ne peuvent absorber le chômage, si les mentalités ne changent pas et si l'état ne met pas en œuvre les mécanismes d'ouverture aux investissements et au développement de tous les secteurs, à savoir : agricoles, industriels et éducatifs, mais faut-il que le développement et les chances de travail soient convenables et égales, raison de plus pour que l'accent soit mis sur le changement des conceptions éducatives, et ceux relatives à l'emploi et à l'augmentation de la valeur du travail chez les algériens avec l'introduction de conception de la qualité dans le travail. Selon les spécialistes toujours, l'état n'a pas pris en compte ce phénomène, ni inclus l'indicateur de chômage dans la mesure des performances de la macro- économie que se soit dans le secteur public ou privé, d'autant plus que le développement du secteur agricole représente l'élément principal dans la réalisation de n'importe quel développement en Algérie. Malgré les efforts de l'état dans de la cadre de l'emploi des jeunes pour résorber le chômage, selon les spécialistes, il faut axer les efforts sur les projets cibles à savoir, dans le secteur économique, le transport, l'agriculture, le bâtiment, les mines et l'énergie et se pencher sur les programmes liés à la formation, l'artisanat, le tourisme et autres secteurs non exploités. Les responsables du secteur économique doivent se mettre d'accord et indexer toute recommandation dans un rapport lié aux domaines des macro- politiques et celui des politiques sectorielles, en mettant l'accent sur les visions d'avenir, afin de traiter le problème de chômage. Il est clair que le chômage est un phénomène mondial, et a des degrés qui varient d'un pays à l'autre, mais les plus affectés sont les pays africains du sud Sahara, car un tel phénomène selon les observateurs, peut menacer la paix et la solidarité sociale dans un temps où l'assurance sur cette question est faible. La fréquence élevée du chômage de longue durée dans notre pays s'est toujours associée à de faibles taux d'entrée au chômage et affecte plus fortement les femmes. Par contre ailleurs que chez nous, et à titre d'exemple on observe le rapport inverse, c'est-à-dire une faible fréquence du chômage de longue durée et un taux élevé d'entrée au chômage- en Amérique du Nord ». Le chômage apparaît aussi très différencié selon le niveau d'étude pour chaque pays et pour les moins qualifiés qui souffrent de la concurrence des travailleurs et du progrès technique. Il est clair que le chômage crée de fortes disparités spatiales entre les régions d'un même pays, et en Algérie, comme dans les pays de l'OCDE, l'évolution générale de l'emploi par secteur se caractérise surtout par un déclin de l'emploi agricole et industriel. Les mutations sectorielles de l'emploi, comme on le sait s'accompagnent de profonds changements dans la nature des emplois créés, à tel point que la notion d'emploi devient aujourd'hui un concept aux contours indéterminés. Il ne faut pas oublier, que dans le passé et à titre d'exemple, avant la crise de 1929, la théorie libérale n'envisageait pas l'existence d'un chômage massif et durable comme une situation possible de l'économie de marché. Elle s'interrogeait seulement sur les effets du progrès technique et sur l'emploi. Selon Ricardo, si le progrès technique peut détruire certains emplois, il contribue à en créer d'autres. Sur un autre registre la théorie de l'équilibre général de Walras définit le marché du travail comme un marché soumis à la flexibilité des prix. Au niveau global, le chômage involontaire ne peut exister, dès lors que la condition de la flexibilité des salaires est vérifiée. Ce qui nous ramène à la crise de 1929, citée ci-dessus et son cortège de chômeurs, les néoclassiques anglais et français à la différence des Algériens, et selon eux le chômage de masse n'altère en rien la logique libérale standard. Aujourd'hui, le discours néoclassique n'a guère changé comme en témoigne le rapport de l'OCDE sur l'emploi et ce depuis 1994, qui condamne le manque de flexibilité des salaires, car le demandeur d'emploi reste volontairement au chômage un certain temps afin de développer une activité de prospection. Le chômage est alors essentiellement frictionnel et plus généralement, les néoclassiques considèrent qu'il existe un taux de chômage d'équilibre, qualifié parfois de taux de chômage naturel. Celui-ci est réputé stable et unique, ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays. Dans ce contexte ce sont les politiques macroéconomiques de relance et d'offre qui doivent se proposer de restaurer la croissance pour réduire le chômage. La politique budgétaire, tout comme la politique monétaire, dans le passé ont été utilisées comme instruments macroéconomiques de lutte contre le chômage, dans les pays développés, tels que les Etats-Unis sous Ford et Carter de 1976 à 1978, l'Allemagne de 1978 à 1981, certains organismes internationaux aujourd'hui prennent le contre-pied de l'orthodoxie néolibérale en appelant à une relance concertée par la baisse des taux d'intérêt et l'on pourrait citer plusieurs exemple, dans l'intérêt de la relance économique et de la croissance source génératrice du travail, mais ce n'est pas le sujet qui nous préoccupe. Le concept de flexibilité du marché du travail pour contrer le phénomène du chômage s'avère particulièrement ambigu chez nous, dans la mesure où il existe plusieurs formes de flexibilité, mais cette notion demeure incertaine même dans les pays de forte croissance. Cependant les expériences des organes de l'assurance sociale en Algérie, peuvent s'autoriser une vision auto nationale innovatrice en prenant en considération le phénomène du chômage dans un souci de protection de la société du danger et de l'intervention des politiques mondiales dans ce domaine. Pour résoudre ce problème, le secteur économique doit trouver les ressources nécessaires pour mettre un frein à ce phénomène qui ronge la société et élaborer un programme pour le traitement de la question du chômage, car il est temps pour la stabilité et la paix dans le pays, de trouver une porte de sortie à ce problème, parmi tant d'autres.