Quand le wali se mobilise contre le mal, la population doit le soutenir. Les oranais devront se réveiller, pour éviter que El Bahia s'écroule progressivement avec ses biens afin de la sauver des griffes des bandes mafieuses, qui se sont accaparées de cette localité jadis florissante. Le wali d'Oran M. Abdelmalek Boudiaf dès son installation, n'a pas attendu trop longtemps pour prendre en main les « dossiers noirs » dits des réseaux rentiers, qui ont eu tout le temps de‘'sucer'' le sang d'El Bahia, après l'avoir saigné à blanc. Une trentaine de ‘'Si flane et de si Feltane'' entre autres des spéculateurs du foncier ont ‘'acquis'' d'une manière ou d'une autre dans le cadre du CALPIREF des terrains depuis l'année 2006 et ne les ont jamais exploités. Ce cas est pris en charge par les services du wali dont la réglementation prévoyait leurs déchéances. Aussi le dossier de la récupération des vieux bâtis, que certains ‘'influents'' avaient exploité à leur profit durant la décennie noire, pendant que les enfants de l'Algérie se faisaient décapiter par un terrorisme aveugle et sanguinaire, des groupuscules mafieux ont profité de l'occasion pour s'accaparer des lots à bâtir, de terrains agricoles et de vielles bâtisses, abandonnant une population sans toit et poussée à la formule SDF. Le wali a révélé à ce propos, que 13 OOO logements seront réalisés à Oran, dont le commencement des travaux est prévu pour le mois de septembre prochain. 8000 autres logements viendront s'ajouter au programme initial cité, pour atteindre 21 000 logements qui seront livrables au plus tard en 2012. La cellule des traitements des dossiers installée, à la daïra a eu à traiter 3000 dossiers sur les 84 000, selon l'ancienneté et le besoin réel des familles. Selon le responsable de cette cellule, une opération de recensement s'est déroulée, au niveau des vieux quartiers notamment celui du Derb où 21 lots ont été traités et qui ont fait ressortir quelques 774 bâtisses pour 920 ménages. Le wali a déclaré, qu'en plus de la mission qui lui est dévolue et dans l'intérêt du citoyen, des efforts sont déployés en ce sens qu'il a été fait appel à toutes les compétences, d'où la présence des français, des espagnols et des américains, pour une expertise fiable et pour une réhabilitation du centre ville d'Oran, afin qu'il puisse retrouver son image d'antan . Clochardisation d'Oran par l'illicite et le bidonvillisme Dans ce même contexte, le wali d'Oran, n'a pas mâché ses mots pour dénoncer la complicité des réseaux structurés en déclarant : « Qu'Il y avait des réseaux organisés dans cette prolifération de bidonvilles et des constructions illicites, il ya même, une complicité avec ces gens là de la part d'organismes d'état » dira le wali devant la presse. Pour rappel, le journal Réflexion, avait l'année précédente publié une enquête, sur les constructions illicites à Oran. Le wali a ajouté : » j'invite la presse à faire des » reportages dans ce sens et l'encourage à enquêter dans le détail, et vous verrez que ce que j'avance n'est pas du vent selon ses termes, a –t-il encore ajouté. La plupart des habitants des groupes illicites, venus de plusieurs régions, certains ont donné en location leurs fermes, maisons et terres agricoles, pour s'installer à Oran, acquérir une voiture et faire le ‘'clandestin'' ou utiliser une charrette hippomobile, pour trainer à longueur de journée dans les quartiers, pour vendre du poisson, des légumes ou faire dans la récupération des matériaux ferreux.Et quand ces derniers bénéficiaient d'un logement soit il le revendait ou le sous louer, avant d'aller vers une autre wilaya. Ces nouveaux ‘'nomades'' qui s'installent par dizaine ou centaine, n'ont jamais été inquiétés par les élus des assemblées populaires. L'on a aussi constaté, que ces habitants des bidonvilles et des constructions illicites, sont plutôt favorisés, par rapport aux citadins et aux habitants réguliers, et obtiennent même l'énergie électrique soit légalement ou illégalement, et idem pour le branchement illicite au réseau d'eau potable, et le comble, ils obtiennent facilement le certificat de résidence, alors que les autres habitants réguliers sont soumis au diktat des administrations. Quelles solutions pour la gestion de l'état civil ? En 2008, le premier ministre M. Ahmed Ouyahia, a fait endosser la responsabilité de la mauvaise gestion de la ville d'Oran, au maire de l'époque. C'est au siège du Haut Conseil de la Nation devant les sénateurs, alors que le premier ministre présentait son programme, un membre de l'APW d'Oran avait fait part des difficultés rencontrées par les citoyens pour obtenir les pièces d'état-civil, et avait mis en avant l'état de dégradation de la voirie et du problème lié au logement social, surtout pour une grande ville comme Oran considérée comme la seconde capitale du pays. M. Ahmed Ouyahia, comme toujours ne ménagea personne et avait ciblé le maire d'Oran : «Monsieur, ni le gouvernement, ni même le wali ne sont responsables de l'état-civil et que cela est du ressort du P.APC, c'est claire et net, s'il ya un problème à ce niveau et il en existe des masses, c'est au premier élu de la ville qu'il faudrait s'adresser… l'oranais vit un calvaire dés qu'il s'agit de se faire délivrer un acte de naissance » dira le premier ministre. Malgré les changements et la volonté des uns, la situation est stationnaire, pourquoi ? Tout simplement parce qu'il faut et c'est l'avis de la majorité diviser la ‘'géante'' commune d'Oran en trois APC, pour éviter la pression et aussi disperser les' magouilleurs, spéculateurs, surtout soulager le citoyen des attentes infernales pour l'obtention de son extrait de naissance etc. Ni vu, ni connu, tekhti rassi Oran manque d'espace vert, du fait qu'il a été détourné de sa vocation première. Des individus « influents » faisaient la pluie et le beau temps et les quelques notables d'Oran ont sombré dans le système vicieux « du ni vu, ni connu, tekhti rassi ouetfout », Il faut le dire, ces individus ne sont pas que de simples citoyens, ils se cachent derrière des personnes et des politiques dans le pays. Les oranais les connaissent un par un. Mais El Aïn bassira oua el yed qassira. Ils espèrent que M. le wali, ne ménagera aucun effort pour éradiquer ce fléau, et se déclarent mobilisés derrière lui, loin du système des arènes de Rome !