Photo : Fouad S. Le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé que 13 000 logements sociaux ont été retenus pour la wilaya et que leur répartition sur les 26 communes qu'elle compte se fera sur la base d'une étude sur la demande de logement dans chaque commune. Celle d'Oran aura la part belle dans ce quota avec 4650 logements sociaux à réaliser. Les communes de Bir El Djir, Aïn Turck et Es Senia bénéficieront respectueusement de 1750, 600 et 650 logements. Les premières lectures estiment la finalisation de ce dossier à fin 2012, date butoir annoncée ultérieurement pour éradiquer totalement l'habitat précaire et les bidonvilles dans la wilaya d'Oran. Quant aux constructions illicites, le wali sera ferme en réitérant ses déclarations concernant la démolition de toute nouvelle construction illicite. Pour rappel, la daïra d'Es Senia a programmé des opérations de démolition au niveau de l'ex-cité universitaire, la CUMO, et de la localité de Aïn El Beïda, concernant les habitations précaires érigées après 2007, année du dernier recensement effectué au niveau de la wilaya d'Oran pour identifier les familles pouvant bénéficier de nouveaux logements. Une date limite définie par le wali d'Oran pour essayer de résoudre le problème du logement et de l'éradication de l'habitat précaire. La même opération avait touché le douar Cheklaoua où 37 habitations précaires ont été démolies et leurs occupants sommés de retourner dans leurs wilayas d'origine. Ces familles étaient installées dans un bidonville après son éradication, il y a quelques années, achetant le toit à dix millions de centimes et pensant qu'elles seraient relogées à l'image de leurs prédécesseurs qui avaient bénéficié de logements sociaux dans le cadre du programme national d'éradication de l'habitat précaire. Rappelons également que le relogement des familles a toujours posé des tracas aux décideurs locaux de par l'emprise des faux demandeurs qui érigent des baraques de fortune à chaque rumeur de distribution de logements. Ainsi, les premières estimations officielles évaluent les habitations illicites, qui devraient être démolies à Oran, à 8000. Les familles qui s'étaient installées dans ces bidonvilles avant cette date devront «retourner au lieu initial», avait alors insisté le wali d'Oran. Selon le directeur de l'OPGI, Saïd Abkari, «le nombre de familles des bidonvilles qui bénéficieront de logements sociaux est non déterminé». Une situation qui est à l'origine du retard de leur distribution. Le wali a également indiqué que le choix des terrains pour l'ensemble des nouveaux programmes d'habitat a été finalisé.