Le maraîchage urbain joue un rôle nutritionnel, socio-économique et environnemental important. Cependant, il présente des risques sanitaires et environnementaux liés à l'irrigation par les eaux usées. Durant les trois dernières années une trentaine de personnes a été traduit en justice par les services de la gendarmerie. En 2010, 15 personnes impliquées dans huit affaires d'irrigation de terres agricoles avec des eaux usées en été traduit en justice. Pour l'année 2009, ils sont 8 personnes à être verbalisées. Les mêmes services ont enregistré 6 affaires liées à l'irrigation de terres agricoles avec des eaux usées en 2008. Neuf (09) personnes impliquées dans ces affaires ont été arrêtées. Afin de garantir la protection de la santé publique, la direction agricole de la wilaya d'Oran mis en place une commission dont la mission est de sillonner l'ensemble des communes et de contrôler les exploitations agricoles et lutter contre ce phénomène qui prend des proportions inquiétantes. La mise sur pied immédiate du dispositif prévu pour la lutte contre les irrigations illégales, a, pour but tout comme la matérialisation des zones à risques, la sensibilisation et l'information des représentants de la profession agricole, la surveillance et les visites fréquentes pour décourager la mise en place clandestine des cultures Selon les spécialistes la consommation des produits irrigués par cette eau, en particulier la laitue, provoque plusieurs maladies parasitaires graves comme la douve du foie, le kyste hydatique ou encore le ténia. Selon les spécialistes, le danger bactériologique qui est à l'origine de la consommation de ces produits est gérable, cependant le danger chimique des métaux lourds (plomb, mercure…) qui est beaucoup plus dangereux, voire mortel, car insidieux et quelquefois indétectable et n'apparaît qu'après avoir causé des dégâts au corps humain. C'est un constat qui ne fait plus de doute: les problèmes d'irrigation, par manque d'eau, dont souffre l'agriculture en Algérie, se sont nettement aggravés ces dernières années. S'il est vrai que cette problématique est aussi liée, pour une grande part aux effets du réchauffement climatique, à l'échelle de la planète, il reste que le modèle de développement algérien n'est pas indemne de ses responsabilités dans cet état de fait. Comme c'est le cas, d'ailleurs, pour de nombreux pays, en Algérie, l'explosion démographique, l'urbanisation sauvage, l'industrialisation non respectueuse de l'environnement ont été, ces dernières années, les principaux facteurs aggravants. Même si l'été reste la période propice pour la pratique de l'irrigation des cultures à partir des eaux usées pompées dans les oueds, certains fellahs utilisent cette eau pour irriguer à longueur de l'année.