Depuis la mise à l'arrêt injustifiée de la station d'épuration des eaux usées de la commune de Aïn Youcef, dans la daïra de Remchi, depuis plus d'une décennie et actuellement abandonnée à son sort avec aucun matériel, les eaux usées de toute la ville se dispersent dans la nature et se déversent sur les terres agricoles environnantes. Certains fellahs, activant dans la zone allant de village Gresse à Aïn Khella, lancent un appel de détresse et interpellent les autorités locales pour trouver une solution à ce problème de santé publique. D'autres, par contre, n'hésitent pas à irriguer leurs champs et leurs vergers au moyen de cette eau usée. Cette situation qui perdure depuis des années, risque d'engendrer une catastrophe écologique pouvant se répercuter sur la santé des citoyens. Selon un technicien en agriculture, «la consommation des produits irrigués par cette eau, en particulier la laitue, provoque des maladies parasitaires, comme la ténia, le kyste hydatique, voire même la douve du fou». Aussi, et selon notre interlocuteur: «ce danger bactériologique qui est à l'origine de la consommation de ces produits, peut être bloqué». Cependant, le danger des métaux lourds reste le plus dangereux. La sonnette d'alarme est donc tirée, afin que ce problème soit pris en charge par les autorités concernées qui doivent mesurer le danger qui plane sur la santé des populations de la région. Car il faut le dire, certains agriculteurs défiants la loi et bravant l'interdit, ne se cachent plus pour irriguer leurs hectares de maraîchers et leurs vergers du côté de Aïn Kehla avec cette eau. Aussi, chaque été, ces eaux usées, véritables sources de prolifération de moustiques, causent d'énormes désagréments à la population. Pour rappel, un projet de station d'épuration des eaux usées devant prendre en charge celles de Remchi, Aïn Youcef et Sidi Bounouar, n'a pas encore vu le jour.