La technologie moderne notamment l'informatique peut présenter des dangers d'intrusion dans des fichiers sensibles ou d'ordres secrets. L'Algérie a connu, fin avril, une première alerte sérieuse liée au piratage informatique. Selon nos informations, un hacker originaire de la wilaya de Oum El Bouaghi a réussi à s'introduire dans les systèmes d'information de la Banque d'Algérie et de plusieurs autres banques primaires, dont des filiales de groupes bancaires étrangers implantés en Algérie, ainsi que celui de la direction des Douanes nationales. Les sources d'informations ne dévoilent pas les noms des banques primaires concernées par cette intrusion, sans doute pour éviter d'inquiéter leurs clients ou de nuire à leur image. Alertés, les services de sécurité ont réussi à remonter rapidement la piste du hacker, un jeune informaticien de Oum El Bouaghi, qui a été interpellé. Selon une source proche de l'enquête, le hacker n'avait aucune intention malveillante. Il a expliqué aux enquêteurs s'être introduit dans les systèmes d'information de ces établissements financiers par envie de défi. L'enquête a établi en effet que le hacker n'avait pas l'intention d'effectuer des opérations frauduleuses. Il ne serait pas également à une organisation criminelle internationale. Mais au cours de son intrusion, le hacker a eu accès à des fichiers et des dossiers jugés « sensibles ». C'est la première fois que des institutions de cette importance en Algérie subissent un piratage informatique. Habituellement, les hackers se contentent de détourner ou de mettre hors service des sites Internet d'institutions sans toutefois accéder à des fichiers sensibles. Cette intrusion illustre la vulnérabilité des entreprises algériennes face au piratage informatique. « Beaucoup d'entreprises se sont lancées dans l'utilisation de l'Internet et de la messagerie en interne. Mais en matière de sécurité, elles ne prennent pas les précautions nécessaires », explique le Directeur des systèmes d'information (DSI) d'un grande entreprise algérienne.