Le président Abdelaziz Bouteflika a auditionné ce dimanche 14 août son ministre de l'Agriculture et du développement rural, Rachid Benaissa. Le chef de l'Etat n'a fait aucune remarque sur les lacunes du secteur de l'agriculture, toujours incapable de réduire la dépendance alimentaire du pays vis à vis de l'étranger. Cela en dépit des subventions massives accordées par l'Etat pour développer l'agriculture. Pour sa part, dans son exposé au président, le ministre de l'Agriculture a éludé les problèmes de son secteur et ses insuffisances. Selon M. Benaissa, le secteur agricole devrait réaliser une croissance de 7,7 % en 2011. « L'analyse tendancielle indique un accroissement régulier de la production nationale pendant les dix dernières années. La production agricole durant la campagne a permis de confirmer la relance de la croissance des productions agricoles », a dit le ministre. Le président a indiqué que « les résultats obtenus dans les différentes filières de large consommation sont encourageants et dénotent qu'il existe des marges importantes de progrès et des réserves de productivité à valoriser ». Ces résultats « doivent être consolidés par un recours plus large et plus soutenu, notamment, aux techniques modernes d'irrigation et d'exploitation », a ajouté le Chef de l'Etat, soulignant que « la diffusion du savoir et du savoir faire scientifiques et techniques, la formation et la vulgarisation permettront de relever efficacement le défi majeur que constituent des rendements et des productions durablement élevés ». Le président de la République a souligné par ailleurs l'impact positif des mesures mises en œuvre dans le cadre du système de régulation des produits agricoles de large consommation. Ce système a par exemple permis d'éviter des pénuries de pomme de terre. M. Bouteflika a d'ailleurs appelé le gouvernement à persévérer dans ce sens, à consolider ce dispositif et à élargir son application à tous les produits agricoles et agroalimentaires de large consommation. Le Chef de l'Etat a également insisté sur « la poursuite de la construction et de la consolidation des espaces interprofessionnels de concertation, de coordination, d'entraide et de mutualisation qui contribuent à une meilleure prise en charge des préoccupations du monde agricole et rural et à son ouverture sur les autres métiers, notamment industriels, et sur la technologie et la modernité ». Le Chef de l'Etat, a appelé tous les acteurs qui opèrent dans les secteurs de l'agriculture, de l'élevage et des industries agroalimentaires à renforcer leur engagement dans le programme du renouveau agricole, aujourd'hui plus que par le passé, et ce aux fins d'accroître significativement la production nationale, réduire les importations et, partant, contribuer à relever le défi de la sécurité alimentaire.