La notion, de protection du consommateur est un concept ignoré par les autorités locales, pis encore elle est loin d'être une priorité pour ces mêmes responsables. Les marchands, présentent leurs produits de consommation sur des étals ouverts à tous les vents. Les règles d'hygiène sont bafouées et la situation est inquiétante. Les autorités locales sont interpellées à redoubler d'efforts. Il y va de la santé du consommateur. Contrôler, réguler et prendre en charge les marchés de fruits et légumes est plus qu'une priorité, c'est une obligation. C'est une urgence de par la dangerosité et la menace que ce laisser-aller fait encourir à la santé publique. Saletés, bris de verre, emballages, sachets, et autres immondices jonchent, au quotidien, nos marchés. Absence totale d'hygiène. Les services du nettoyage sont totalement absents des lieux dont la propreté aurait dû être prioritaire car servant de transit aux produits de consommation. Or, ce sont des terreaux visqueux qui se forment à chaque coin et point de vente qui accueillent le client. Un véritable bouillon de culture pour les germes et les bactéries. Rongeurs et chats se disputent, pour ne pas dire se partagent, chaque soir, les restes de la marchandise. Les étalagistes comptent sur l'«Etat» pour faire le ménage. Quant aux conséquences découlant de ces agissements inciviques, il faudra consulter les statistiques des services des urgences des hôpitaux pour en avoir une idée précise. Plusieurs citoyens ont été, au moins, une fois, victimes d'un embarras gastrique pour s'être approvisionné de ces marchés. Consommer un fruit ou un légume acheté au marché d'El Barki, un poisson vendu aux Amandiers ou encore à petit Lac, peut constituer, surtout durant la saison estivale, un risque patent de «choper» une intoxication alimentaire. Boire de l'eau douce «vendue» dans des citernes «louches», c'est prendre un billet pour un long séjour à l'hôpital. 20DA pour l'aller mais une facture «salée» à payer au retour. Les exemples sont légion. Chaque cas d'intoxication est enregistré au Centre hospitalo-universitaire d'Oran, affirment des sources hospitalières. Les bilans sont lourds même si aucun chiffre (officiel, ni même officieux) n'est avancé. «Manière de dire que la situation est maîtrisée», explique un médecin rencontré au service d'épidémiologie. A cela s'ajoute la commercialisation des produits alimentaires arrivés à péremption. La situation est grave. Cela sans compter les vendeurs ambulants informels qui s'installent en toute quiétude, au vu et au su de tous. Ainsi, les marchés parallèles, qui ne connaissent aucun contrôle des services de l'hygiène ou autres, poussent comme des champignons. En matière de commercialisation des fruits et légumes, à Oran, c'est l'anarchie totale. La sonnette d'alarme est tirée. Un tel dossier nécessite un traitement de choc et dans l'immédiat. L'APC d'Oran, devrait être consciente de cette dure réalité.