L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) attribue la flambée actuelle des prix des fruits et légumes à un manque de marchés de proximité, au moment où l'offre est “largement supérieure” à la demande. Intervenant lors d'une conférence de presse qu'il a animée mardi à Alger, le président de la commission nationale des fruits et légumes de l'UGCAA, M. Farid Touami, a affirmé que le renchérissement des prix de ces produits s'explique essentiellement par “un manque de marchés de détail de proximité ou de quartier qui fait que les produits ne parviennent pas totalement aux consommateurs”. Pour étayer ses propos, il a affirmé que “20 à 30% des produits entrant sur le marché de gros sont jetés parce qu'ils ne trouvent pas preneurs”. À en croire M. Touami, qui est également commissionnaire aux fruits et légumes au marché de gros de Tipasa, “il n'existe pas de spéculateurs influant sur le marché”, ajoutant qu'excepté les produits stockés (la pomme de terre et l'oignon), actuellement régulés par l'Etat, les autres produits maraîchers ainsi que certains fruits ne peuvent faire l'objet de spéculation puisque ce sont des produits non stockables. À l'occasion du Ramadhan, cette organisation va proposer aux Assemblées populaires communales (APC) d'aménager des espaces au niveau des quartiers pour commercialiser les fruits et légumes. En outre, elle va établir, durant ce mois sacré, une mercuriale des prix de gros des produits alimentaires en vue d'informer les consommateurs des prix réels du marché. APS