Ceux sont deux jeunes filles bien élevées au sein d'une famille honorable originaire deLaghouat(Algérie) installée a Orleansville (Chlef) où elles sont nées et ont vecu. Leur conduite étaitappréciée de tous. Messaouda, l'aînée des deux soeurs a pris le maquis en 1956 après l'appel du FLN a la grève des etudiants. Elle rejoint les rangs de l'ALN dans la zone 1 de la wilaya 4 où était acheminée la majeure partie des etudiants grevistes qui avaient opté pour la lutte armée. Elle a traversé les monts de Blida, puis le Zaccar pour se fixer dans le Dahra dans le Dejbel Bissa en automne 1956.Elleétait la principale animatrice du 1 er service de santé organisé par le Dr Harmouche ( Si Said) aidé par Khatib Youcef ( Si Hassan), plus tard colonel de l'ALN. Courageuse,dynamique , elle n'a jamais failli a sa tâche. Dans le Dahra, elle a laissé le souvenir d'une djoundia qui honore la femme Algérienne.C'est là qu'en 1958, elle tomba au champ d'honneur. Elle a tout abondonné : le confort dans lequel elle vivait,ses études alors qu'elle allait avoir son diplôme de sage femme à Alger.Messaouda était la première femme à Orleanville a rejoindre le maquis.Elle a tout sacrifié pourl'honneur. Elle a choisi la mort pour l'amour et la liberté de son cher pays. Aucun édifice ou établissement qui porte leur nom. Alors qu'elles avaient sacrifié toute leur vie pour que vive l'Algérie indépendante, les soeurs Bedj, Messaouda et Fatima n'ont curieusement pas de droit de cité dans leur ville natale (Chlef) où il n'existe aucun édifice ou établissement qui porte leur nom. L'unique structure - une école primaire au centre de Chlef -, qui a été baptisée au nom de ces martyres, avait été détruite lors du séisme de 1980. Depuis, rien n'a été fait pour réparer cet oubli vis-à-vis de ces illustres combattantes et de leurs proches et anciens compagnons durant la guerre de libération nationale. Il y a eu pourtant la baptisation de l'aéroport, du musée régional et de bien d'autres édifices, mais point d'appellation au nom des Sœurs Bedj. Pour ceux qui ne le savent pas ou feignent de l'ignorer, ces héroïnes sont nées à Chlef et ont créé les premières unités de soins pour les moudjahidine engagés dans la lutte de libération nationale dans les maquis de l'Ouarsenis. Espérons que les autorités locales prendront leurs responsabilités vis-à-vis de l'histoire en réhabilitant ces valeureuses combattantes dans leur wilaya d'origine.