La direction générale de la Douane nationale a dépêché cette semaine une commission d'enquête auprès du complexe des plâtres de Hassiane Toual ex Fleurus, près d'Oran, privatisé au profit du groupe Allemand KNAUF, pour procéder à des investigations approfondies au sujet de fausses déclarations douanières d'une valeur de 37 millions de dinars. Un préjudice énorme à l'économie nationale. Les faits remontent comme nous l'avions constaté à l'année 2006 date à laquelle la privatisation de ce complexe a été annoncée par l'ancien ministre Abdelhamid Temmar, qui a aussitôt facilité la transaction et toutes les procédures, même celles de la décompression du personnel, alors que la résolution N° 3 de décembre 2005 prévoyait le maintien du personnel. La Douane Nationale avait permis à cet opérateur d'aménager au sein du complexe un parc sous douane, pour lui permettre d'évacuer tous les équipements ramenés d'Europe du bateau vers l'usine. Une question de confiance dira un inspecteur de Douane. Sur place un bureau est ouvert pour l'inspecteur des douanes qui devrait superviser les ouvertures des conteneurs en sa présence. Mais l'opérateur à maintes reprises agira sans la présence de l'inspecteur et présenta des documents concernant ces opérations. Voir même un équipement acheté de France par la société nationale ERCO-SOPLAF au prix de plus de 124.000 euros a été instantanément de son arrivée du port détruit et déposé à la ferraille sans qu'aucune instance officielle n'intervienne sur cette perte d'argent en devise étrangère. Les responsables de L'ERCO-SOPLAF n'avaient soufflé aucun mot. L'enquête primaire de la douane nationale a déterminé que les documents de déclaration des douanes présentés ne correspondaient pas à la valeur des équipements importés. Par ailleurs, dans le même cadre, sur une opération de contrôle de 386 opérateurs économiques, les douaniers ont relevé 65 infractions à la législation de douane notamment les fausses déclarations douanières. En procédant les mêmes investigations dans le cadre aussi du contrôle des opérations d'importation relatives aux projets ANSEJ et ANDI, 150 déclarations contrôlées dans lesquelles 50 infractions enregistrées dont 48 relatives aux infractions aux change et transfert de devise bancaire et 2 infractions relatives à l'importation de produits interdits. Ainsi, comme nous l'avions constaté nous-mêmes lors de notre investigation journalistique, malgré la confiance faite par la douane et la facilitation offerte aux opérateurs économiques, certains continuent à porter un préjudice très important à l'économie nationale et au trésor.